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Le 20 avril 2001




Le libre-échange laisse-t-il une petite place à l'environnement?

(ASP) - Demandez à Pedro Da Motta Veiga si les chefs d’Etats discuteront d’environnement au Sommet des Amériques et il vous répondra: "je ne sais pas". Comme tout citoyen, ce consultant permanent de la Confédération nationale de l’industrie du Brésil l’ignore.

À la Conférence de Montréal, vendredi matin —cette réunion de décideurs économiques précédant le Sommet proprement dit- M. da Motta Veiga illustrait l’impact qu’a eu sur l’environnement le Mercosur (entente commerciale entre le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay). Bien que l’entente ait amené ces quatre pays à élaborer des lois pour protéger la faune et la flore, leur mise en application reste encore difficile. "Les initiatives de marché où on voit les grandes entreprises adopter des normes environnementales comme ISO 14 000 sont plus concrètes. Ce sont surtout les entreprises qui exportent et qui sont en contact avec l’extérieur qui ont à se plier à de telles exigences."

Pour sa part, Claudia Schatan, chef du développement industriel à la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes, témoignait de l’apport de l’ALENA au Mexique: il aurait permis d’accélérer la mise en application des règles environnementales. "Par contre, le Mexique aurait aimé avoir plus de temps pour négocier. Les États-Unis et le Canada ont insisté sur la diminution de la pollution. C’était bien, mais nous avions des préoccupations locales comme la gestion des ressources naturelles, et il n’en n’a pas été question."

Paradoxalement, la pollution du Mexique se serait accrue après la signature de l’ALENA, à cause du nombre de manufactures étrangères qui s’y sont installées...


Et la ZLEA?

Faut-il voir dans tout cela des signes annonciateurs du rôle secondaire que jouera l’environnement dans la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques)? "Les événements de Seattle ont éveillé les élus, rassurait le Québécois Pierre-Marc Johnson vendredi matin. Ce climat de sensibilité n’existait à peu près pas lors des négociations de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) et de l’ALENA. Les élus se sont rendus compte, grâce aux manifestants, que les enjeux étaient entre les mains des techniciens et de bureaucrates."

Mais quant à savoir comment lier les préoccupations environnementales aux échanges économiques, c’est une autre histoire. "Ce cadre (la ZLEA) ne tient pas compte d’autres choses que la circulation des biens", expliquait-il dans le cadre d’un des forums de la Conférence de Montréal où les impacts de la ZLEA sur l’environnement occupaient une place centrale. "Trois principes guident les négociations: faciliter la circulation des biens, limiter les interventions des états nations... et négocier 500 pages d’exceptions!" Les deux premiers principes mettent en cause la souveraineté des Etats. Ensuite, les accords visent à gérer la circulation de marchandises quantifiables." Or, l’environnement n’est justement pas une marchandise quantifiable, ce qui le rend si difficile à faire entrer dans ces négociations.

Mais le conférencier, qui était présent à un symposium sur le développement durable cette semaine à Québec (en même temps que le Sommet des peuples), s’est dit étonné de constater la volonté de prise en charge des latino-américains, un changement considérable depuis 10 ans, selon lui. "La société civile doit pouvoir s’exprimer et avoir un accès direct avec ceux qui gouvernent, comme les industriels en ont."

Cette rencontre de gens d’affaires, de gouvernements et d’organismes humanitaires qu’est la Conférence de Montréal, permet des débats d’idées sur des questions d’actualité. Reste à savoir si les débats rejoindront les principaux intéressés: les chefs d’Etats.

Brigitte Blais

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