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Le 12 avril 2002




Une souris québécoise modèle pour le sida

(ASP) - Une souris transgénique pour étudier le VIH. C'est ce qu'ont créé des chercheurs de l’Université de Montréal (U de M) et de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM): cette bestiole doit plus précisément leur permettre d'étudier la candidose, une maladie très fréquente chez les personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Le Dr Louis de Repentigny (U de M) explique qu’une souris, à laquelle on inocule le champignon (Candida albicans) qui cause cette candidose, réussit normalement à s’en débarrasser en une semaine. En revanche, "le modèle que nous avons développé en collaboration avec le Dr Paul Jolicoeur (IRCM), va demeurer porteur du Candida pendant deux à trois mois, pour finalement mourir d’une maladie apparentée au sida. Cette persistance de l’infection en fait un modèle très représentatif de ce qu’on observe chez l’humain".

Habituellement, l’homme cohabite sans problème avec Candida albicans. Grâce à ce modèle, les chercheurs québécois ont donc commencé à expliquer le mécanisme par lequel ce champignon développe sa virulence. Les travaux menés sur la souris transgénique montrent en effet que lorsqu’il y a une déficience du système immunitaire -caractéristique même du sida- deux phénomènes se combinent pour mener à la candidose. D’abord, et cette réaction était bien connue, il y a une diminution des CD4, des cellules essentielles à la destruction des organismes pathogènes.

Mais les chercheurs québécois ont aussi remarqué un autre problème. Pour obtenir une bonne réponse du système immunitaire, il faut que les antigènes spécifiques à ce pathogène lui soient "présentés" par une catégorie particulière de cellules, dites CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) de type II. Or, dans le modèle transgénique, ces cellules CMH de type II présentent peu de cet antigène. Le système immunitaire, déjà affaibli par le VIH, n’est donc plus en mesure de mater l'infection.

La souris modèle a aussi permis d’observer que lorsque le champignon induit une infection, certains gènes du Candida sont activés. " Lorsque nous aurons identifié avec précision ces gènes, nous serons en mesure de créer des champignons mutants chez lesquels ces gènes ne pourront plus être activés", indique le Dr de Repentigny. Si la virulence du champignon a bel et bien été affectée, "ne restera plus qu’à développer des médicaments qui inhiberont spécifiquement les enzymes ou autres protéines produites par ces gènes".

Des étapes faciles à décrire sur papier mais qui demanderont la précieuse collaboration… de nombreuses autres souris.

Suzanne Champoux

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