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Le 4 mai 2001




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(ASP) - C’est une question que des amants se posent, mais parfois c’est aussi le dilemme des molécules. Prenons le carbure de molybdène: genre beau mec, l’inorganique, tout pour lui, c’est-à-dire très bon conducteur d'électricité, très solide (résistant à la chaleur), et très bon travailleur catalytique (efficace en catalyse des hydrocarbures, c’est-à-dire tout ce qui concerne le vaste monde de la pétrochimie). Et pas cher avec ça (comparé au traditionnel platine).

Donc, le beau mec rencontre jeune minette, l’organique, stable mais fragile (cyclobutanone), mais avec une très forte attraction. On les soumet à un gros stress, de chaleur en l’occurrence, et c’est là que la magie opère : alors que la plupart des couples inorganique-organique craquent vers 400 sinon 600 degrés Kelvin, eux tiennent le coup à 1000 K.

Et c’est ce qu’a découvert l’équipe de chercheurs de l’Université Laval, du centre de recherche sur les propriétés des interfaces et la catalyse (CERPIC). Le professeur Peter H. McBreen et ses collaborateurs El Mamoune Zahidi et Oudghiri-Hassini, sont parvenus à produire par un procédé original de chimie de surface, ce matériau hybride, inorganique-organique, qui demeure étonnamment stable jusqu’à ces hautes températures. Leur découverte a d’ailleurs fait tout un émoi, car leurs résultats sont parus dans la prestigieuse revue britannique Nature du 22 février.

Pourquoi cela crée-t-il tout un émoi ? C’est que, justement, cette résistance est inattendue. Comment peut-on l'expliquer? La magie est dans l’accouplement entre le carbure de molybdène et le cyclobutanone. Le carbure fragilise partiellement la molécule organique en tant que catalyseur, mais crée un autre lien (Mo=C) qui, lui, stabilise le tout jusqu’à de très hautes températures. C’est un tour de force qui est propre au carbure de molybdène, catalyseur puissant mais sélectif.

Mais ce qui plus impressionnant, c’est que le matériau hybride formé par l’accouplement de ces deux molécules possède une caractéristique (le fameux lien Mo=C) qui fait de lui un catalyseur extrêmement intéressant (le bébé!) dans le domaine très pointu et très prometteur qu’est la métathèse. En gros, la métathèse, c’est une branche très moderne de la catalyse qui favorise la construction moléculaire dans des formes et variétés encore inexplorées et à explorer dans un proche avenir. À suivre…

En tous les cas, une chose est sûre pour l’instant : un beau mec aussi respectueux et attachant que le carbure de molybdène vaut suffisament la peine pour qu’on parle encore de lui bientôt…

Anne Nabet

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