L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 31 mai 2001




La Zone de libre-échange: une menace pour l'Etat

(ASP) - "La Zone de libre-échange des Amériques n’est pas un accord strictement commercial. C’est un projet qui menace l’État de privatisation et d’effritement, au profit des grands financiers. " C’est en ces termes très durs que Michel Chossudovsky, un économiste de l’Université d’Ottawa, condamne les négociations engagées lors du Sommet de Québec.

Les clauses démocratiques ou environnementales n’y changent rien: elles ne pèseront pas bien lourd face aux privilèges immenses consentis au investisseurs.

Le cœur du problème: les clauses qui accordent aux investisseurs étrangers les mêmes droits qu’aux investisseurs nationaux. À première vue, cela semble raisonnable. Mais il faut voir comment ces droits sont définis, souligne l’économiste. "On englobe presque tout, y compris la santé, l’eau, les routes, les services municipaux... Même un gouvernement qui subventionne directement une garderie nuit à l’investissement : il doit d’abord faire un appel d’offres ouvert aux entreprises privées de tous les pays d’Amérique!"

Tout sera donc peu à peu transféré vers le privé, estime Michel Chossudovsky, qui s'exprimait dans le cadre d'une conférence spéciale, au troisième jour du congrès de l'Acfas, à Sherbrooke. Il rappelle que les engagements pris par le fédéral engageront tous les paliers de gouvernement, notamment le municipal, qui gère des services tentants pour les investisseurs. "Et comme la ZLEA sera enchâssée dans le droit international, on ne pourra pas s’y soustraire sans s’exposer à des poursuites devant les tribunaux."

La Communauté européenne est elle aussi basée sur un droit international contraignant pour ses États membres, mais la comparaison s’arrête là. "L’Europe repose sur la mobilité de la main-d’œuvre, ce qui impose des salaires homogènes et la réciprocité des avantages sociaux d’un pays à l’autre. La ZLEA se fonde sur des disparités salariales de l’ordre de 1 à 50 et des lois qui gardent les travailleurs en place pour maintenir ces énormes écarts."

Parallèlement aux négociations sur la ZLEA, les États-Unis ont déréglementé leurs marchés financiers en 1999. Les banques, les compagnies d’assurances, les firmes de courtages et les cabinets comptables, sont en pleine intégration, un processus d’où émergent des géants financiers. Le Canada songe à adopter des mesures semblables pour être de taille à compétitionner. "En fait, cela mène à une dollarisation de facto du Canada. Déjà, on publie ses états financiers en dollars américains."

Et les clauses qui protègent l’environnement et la démocratie? L’environnement sera protégé… tant qu’il ne nuira pas à l’investissement. Quant à la démocratie, elle sera préservée… dans la mesure où l’État aura encore quelque pouvoir: "qu’est-ce qu’un pays sans frontières, sans contrôle sur sa monnaie et sans contrôle sur ses institutions? C’est un pays qui n’existe presque plus, qui est en voie d’être détruit."

Philippe Gauthier

Retour au sommaire des nouvelles québécoises


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

Sommaire des nouvelles québécoises


En manchette cette semaine

Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site