Chirurgie: coup de main du robot
(ASP) - Un monstre à trois bras meuble
depuis le début de l'année une salle d'opération
de l'Hôpital du Sacré-Cur de Montréal.
L'arrivée du robot chirurgical Da Vinci provoque
une véritable effervescence parmi le personnel.
Quatorze interventions qualifiées de chirurgies
non spécialisées ont déjà
été réalisées par le Dr Ronald
Denis et son équipe, comme l'ablation de la vésicule
biliaire.
Le dispositif, composé d'une console
et de ce robot à trois bras, permet au chirurgien
immergé dans la console de reproduire sans difficulté
ses propres gestes, à l'aide de deux manettes.
Da Vinci confère de ce fait un plus grand degré
de mobilité et de précision aux bras du
chirurgien, par rapport aux chirurgies ouvertes et laparoscopiques,
qui utilisent déjà des tiges comme support
aux instruments et à une caméra endoscopique.
Enfin, ce type d'intervention réduira
les périodes dhospitalisation et de convalescence
du patient.
Mais l'euphorie de la nouveauté ne
doit pas faire oublier que ce robot n'est destiné
qu'aux chirurgies avancées, cardiaques notamment.
Le coût (plus de 4 millions $) et l'entretien de
l'appareil sont des facteurs qui empêchent pour
l'instant son utilisation massive dans les salles d'opération.
De plus, la formation des équipes dans les différents
domaines ralentira le rythme des interventions.
"D'ici cinq ans, 500 patients auront bénéficié
de cette technologie" affirme le Dr Denis... Une goutte
d'eau dans la mer des chirurgies qui se pratiquent dans
tous les hôpitaux du Québec pendant cinq
ans.