Récif artificiel dans le Saint-Laurent
(ASP) - Sainte-Luce sur Mer, près
de Rimouski, est décidément en voie de devenir
le paradis des plongeurs: après l'Empress of Ireland,
qui repose par 50 mètres de fond, les amateurs
de plongée sous-marine auront à leur disposition,
en juillet, un deuxième navire, le Nipigon, ancien
croiseur de guerre canadien.
Le Nipigon doit en effet être coulé
dans l'anse de Sainte-Luce sur Mer le 26 juillet, à
13 heures, pour devenir ce que les promoteurs de l'événement
appellent "le premier récif artificiel" au Québec
et le deuxième dans l'est du Canada (l'autre est
en Nouvelle-Écosse).
En tête de ces promoteurs, une association
au nom insolite, Récifs artificiels de l'estuaire
du Québec (RAEQ), qui se fait fort de rappeler
l'impact touristique d'un tel projet: les plongeurs pourront
explorer à leur guise une épave, mais une
épave qu'on a auparavant mis des mois à
rendre sécuritaire.
Ainsi, il a fallu huit mois pour préparer
le HMCS Columbia, avant de le couler en Colombie-Britannique.
Outre des tonnes de métaux dangereux et polluants
à retirer, en-dehors des câbles susceptibles
de coincer un plongeur, il faut nettoyer les résidus
d'hydrocarbures, de mercure et d'huile, enlever les portes
(qui risqueraient de se refermer derrière un "visiteur"),
percer des trous pour permettre à la lumière
du jour de se glisser à l'intérieur
Le Nipigon a été acheté
par la RAEQ, un organisme à but non lucratif qui
travaille sur ce projet depuis cinq ans et le finance
au moyen de commandites gouvernementales et privées.