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Le 16 mai 2003



Le souffle de la mer

(ASP) - L'océan respire, lui aussi. Comme nous, il évacue du gaz carbonique qui s'en va grossir la quantité qu'on retrouve ensuite dans l'atmosphère. En fait, selon une hypothèse récente –et qui demeure encore controversée– la respiration océanique pourrait être la source principale du CO2 présent sur notre planète.

Si cette hypothèse demeure controversée, c'est parce que la vision traditionnelle suppose plutôt qu'il existe un équilibre parfait dans ce cycle du carbone océanique: entre la photosynthèse d'un côté et la décomposition de la matière organique de l'autre, année après année, subsisterait un équilibre presque parfait –la perte, sous la forme de matière organique, allant se perdre au plus profond du sous-sol océanique. Mais le portrait que suggère Paul del Giorgio, du département des sciences biologiques de l'Université du Québec à Montréal, est différent: la respiration des plantes aquatiques produirait un surplus par rapport à la photosynthèse des algues, surplus qui se manifeste par l'envoi de CO2 dans l'atmosphère. Cette hypothèse, mise de l'avant dès 1997 avec Carlos Duarte, de l'Institut méditerranéen d'études avancées à Majorque (Espagne), a fait l'objet, plus tôt cette année, d'une version remise à jour, dans la revue britannique Nature.

Ce que les chercheurs ajoutent à leur théorie, c'est, pour la première fois, une estimation mathématique de ce que représente cette "respiration", en s'appuyant pour cela sur une synthèse d'études menées par d'autres qu'eux, ces dernières années, aux quatre coins des mers, en surface aussi bien qu'aux plus grandes profondeurs. Et de leurs calculs il ressort –ce qui risque aussi de créer la controverse– que près de la moitié de cette respiration se produit non pas en surface, là où dorment pourtant les plantes aquatiques, mais dans les couches les plus profondes de l'océan, là où ne pénètre même pas la lumière du soleil –là où il n'y a donc même pas de photosynthèse pour amorcer le cycle.

Si cette hypothèse devait se révéler juste, autrement dit si une aussi importante partie de l'apport de CO2 provient vraiment des couches profondes de l'océan, alors cela obligera les climatologues à ajouter à leurs calculs un apport en CO2 qu'ils n'avaient jamais calculé auparavant. Et au passage, à jeter par terre l'image, peut-être trop belle pour être vraie, d'un océan parfaitement équilibré.

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