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Le 29 mai 2003



71e congrès de l'Acfas

Les clowns à l'hôpital: c'est du sérieux!

(ASP) - Bien qu'on ne connaisse personne qui soit mort de rire, en revanche beaucoup sont peut-être morts de ne pas avoir assez ri! Surtout si, comme on le prétend, le rire a plusieurs propriétés thérapeutiques. C'est pourquoi, depuis près de 20 ans, la présence des clowns thérapeutiques est de plus en plus appréciée dans des hôpitaux du monde entier. Le plus célèbre étant le Dr Patch Adams, immortalisé au cinéma par Robin Williams.

Après six mois d'observation à l'Hôpital pour enfants de Montréal et au Centre de réadaptation de l'hôpital Sainte-Justine de Montréal, Florence Vinit, chercheure au département de sociologie à l'Université du Québec à Montréal, tire la conclusion suivante: "l’audace du clown est une invitation faite au patient à reprendre un sentiment de pouvoir sur son propre corps et sur sa relation avec autrui". Sur le plan physiologique, le rire permet d'activer la circulation sanguine, de sécréter des endorphines, d'augmenter certains globules blancs et de stimuler le diaphragme les organes digestifs. Mais plus encore, le rire redonnerait confiance en soi et stimulerait la communication. À preuve, la démarcation entre les chambres s’efface et les enfants s’installent plus facilement dans celle de leur voisin pour poursuivre la relation avec le clown thérapeutique.

L’appellation de "clown thérapeutique" ne fait pas du clown un thérapeute au vrai sens du terme, c'est-à-dire un spécialiste employant une technique visant à soigner l’individu. L’expression désigne plutôt les éléments bénéfiques découlant de l’interaction de l’artiste avec l’enfant, précise Florence Vinit.

Mais cet effet thérapeutique n’a rien de mystérieux, ajoute-t-elle. Les endorphines mentionnées plus haut sont des hormones responsables de la diminution de la douleur, et les catécholamines favorisent la réduction des réactions inflammatoires. En stimulant de manière générale les systèmes cardio-vasculaire et nerveux, explique la chercheure, le rire a la capacité de détourner l’attention de ce qui nous stresse et provoque des tensions musculaires. Ainsi, le rire devient à lui seul un facteur justifiant la présence des clowns", explique la chercheure.

Le clown apporte une forme de chaos dans l’espace hospitalier. Par son habillement et par sa manière d’investir le lieu sur un mode plus bruyant que le silence habituellement requis, le clown bouscule les règles, ose déranger et provoquer. L'ambiance ainsi créée inciterait le patient à reprendre le pouvoir sur son propre corps, à le réinvestir comme lieu de plaisir et de rêve.

Il y a présentement un Dr Clown de garde deux jours par semaine à l'Hôpital des enfants de Montréal ainsi qu'au Centre de réadaptation Marie-Enfant de l'Hôpital Sainte-Justine. Du côté des adultes et les personnes âgées, Dr Clown œuvre au CHSLD Paul-Lizotte à Montréal-Nord.

Geneviève Bougie

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