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Le 9 juin 2003



 

Mondialisation et citoyenneté: David contre Goliath

(ASP) - Il n'y a pas que l'économie qui se mondialise: les organisations politiques aussi. Depuis une vingtaine d'années, l'idéologie néolibérale qui souffle sur l'Occident prône un modèle d'administration publique calqué sur celui de l'entreprise privée –à l'opposé de l'État-providence– où le citoyen fait figure de client. Des chercheurs s'interrogent sur l'impact qu'auront ces mutations sur la démocratie telle que nous la connaissons.

Plusieurs pays occidentaux procèdent actuellement à des réformes institutionnelles et ce n'est pas qu'un simple ménage, observe François L'Italien, jeune chercheur à l'Université Laval. Une des principales caractéristiques de ces réformes est d'abolir tout irritant commercial et de déréglementer complètement les économies nationales, au nom d’une intégration accrue des marchés financiers.

Le chercheur précise que ce nouveau mode de gestion publique (New Public Management, NPM) tend à assouplir les opérations et à décentraliser les décisions de l'État. Par exemple, les budgets seront octroyés selon la performance de certains ministères; certaines tâches seront confiées à des entreprises privées qui les effectueront à moindre coût. "Les administrations publiques et les services qu’elles dispensaient vont devoir, "comme tout le monde", souscrire à une politique de l’efficacité et de la concurrence". Les États se trouvent de plus en plus dépossédés des compétences politiques qui leur sont propres, concluait-il lors du colloque "Mondialisation, citoyenneté et démocratie", dans le cadre du dernier congrès de l'ACFAS à Rimouski..


Le remède de l'économie sociale

De son côté, Peter Graefe, politologue à l'Université McMaster, explore les deux tendances des projets d'économie sociale. D'une part, celui défendu par les progressistes cherche à redéfinir la frontière entre l'État et le secteur communautaire au profit de ce dernier sans toutefois remettre en cause le maintien d'importants services étatiques. D'autre part, le projet d'économie sociale néolibérale s'avère plus variable. Au Québec, il met nettement plus l'accent sur l'entrepreneur qu'en Europe.

Mais tous deux ont en commun de vouloir dépasser un État-providence lourd et bureaucratisé. Et dans les deux cas, il y a une volonté de "démocratisation" qui tracerait une nouvelle frontière entre l'État et le secteur communautaire. Reste à savoir où passerait cette frontière… Et aucun des deux projets ne garantit vraiment un terme aux inégalités sociales, conclut le chercheur.

Geneviève Bougie

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