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Le 22 juin 2001




Physique à la cathédrale

(ASP) - CHICOUTIMI - Ce n’est pas tous les jours qu’une église se transforme en laboratoire de physique. Et encore moins qu’elle est le lieu d’une première mondiale! Sonia Lamontagne, étudiante en enseignement de la physique à l’Université du Québec à Chicoutimi s’est adonnée à l’une des plus vieilles expériences de la physique : le pendule de Foucault. Et pourtant, elle a utilisé une méthode des plus modernes : l’analyse d’images.

En 1841, une jeun physicien français, Jean-Bernard-Léon Foucault, démontra expérimentalement que la Terre tournait sur elle-même. Cette fois, pour prouver cette "théorie", Sonia Lamontagne a choisi non pas le Panthéon de Paris -qui expose toujours un gigantesque pendule de Foucault- mais la cathédrale de Chicoutimi. La hauteur considérable des plafonds et la tranquillité sont nécessaires au bon déroulement de l’expérience. L’abbé Raymond Tremblay, curé de la cathédrale, s’y est prêté de bonne grâce, d’autant plus que Jean-Paul II, en 1992, a accordé son pardon à tous les scientifiques à qui l’Église avait porté préjudice...

Cette expérience repose sur un principe que les scientifiques appellent la fixité dans l’espace. Si vous donnez un mouvement régulier à un très long pendule, vous pouvez constater qu'au bout d’un certain temps, sa position par rapport au sol varie, bien que son oscillation demeure la même. C’est tout simplement la preuve que la Terre tourne bel et bien sur elle-même! Cette expérience est bien connue des physiciens, mais personne n’avait mesuré précisément le phénomène. Sonia Lamontagne, sous la direction du physicien René Verreault de l’UQAC, a utilisé une caméra numérique reliée à un système informatique, pour suivre le mouvement du pendule. Une rose des vents fixée au sol, munie de repères réfléchissants -et de nombreuses heures de patience!- ont permis de mesurer la variation de position du pendule.

Pour la jeune physicienne, l’expérience du pendule de Foucault constitue, même aujourd'hui, une activité pédagogique importante pour les scientifiques en herbe. "Si jamais un de mes futurs élèves me demande comment faire pour prouver que la terre tourne, je saurai comment lui répondre!"

Cette petite fête de la physique, célébrée à la cathédrale de Chicoutimi, était toutefois teintée de déception. En effet, on venait d’annoncer, quelques jours plus tôt, la fermeture du baccalauréat en physique de l’UQAC. Faute d’inscriptions, le programme fermera ses livres en 2003 après 30 années.

Emmanuelle Bergeron

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