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Le 14 juin 2002




Les arbres qui suffoquent

(ASP) - Il y a, d'un côté, l'espoir de certains écologistes: que les arbres puissent servir d'aspirateurs à pollution. Autrement dit, plus on en plante, plus le dioxyde de carbone est absorbé par eux, et ainsi, moins la région est polluée. Et il y a, de l'autre côté, la réalité: certains polluants limitent carrément la capacité des arbres à servir d'aspirateurs, de sorte que ce bel espoir pourrait tomber en morceaux.

La géologue Martine Savard et ses collègues de la Commission géologique canadienne ont en effet jeté une douche d'eau froide sur les partisans des "puits à carbone" -les arbres- lorsqu'ils ont publié il y a quelques semaines, dans la revue américaine Geology, une analyse des ronds des arbres situés à proximité d'une fonderie. Plus spécifiquement, les épinettes noires de l'Abitibi, à proximité de la fonderie Horne, de Rouyn-Noranda, là où on transforme le cuivre.

Leur découverte: plus les arbres sont près de la fonderie, et plus la proportion, chez eux, de carbone-13, est élevée, par rapport au carbone-12. Qu'est-ce que cela signifie?

Il faut d'abord savoir que les arbres, bien qu'ils absorbent -comme toutes les plantes- du dioxyde de carbone (CO2), n'absorbent pas n'importe quel dioxyde de carbone: ils choisissent prioritairement la "version 12" -appelée communément, le carbone-12. Ce n'est que dans le cas où les feuilles sont incapables d'absorber suffisamment de CO2, que les arbres se tournent vers le carbone-13, plus rare.

Or, que certains arbres, à proximité d'une fonderie, absorbent davantage de carbone-13 que prévu, suggère qu'ils ont du mal à absorber suffisamment de CO2. Et la fonderie, qui émet beaucoup de dioxyde de soufre, doit jouer un rôle là-dedans, bien qu'on ne soit pas trop sûr lequel.

Sans doute que le dioxyde de soufre, pénétrant lui aussi dans les feuilles de l'arbre, amène celles-ci à refermer leurs pores, les empêchant du coup d'absorber trop de CO2. Au grand dam des écologistes, et surtout, des politiciens, qui aimeraient bien qu'on leur permette de ne pas trop réduire leurs émissions polluantes, en échange de quelques arbres plantés de plus.

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