15 ans de scepticisme au Québec
(ASP) - Un sceptique québécois
a-t-il lieu d'être optimiste? Pendant que l’engouement
envers divers phénomènes paranormaux (OVNIs,
télékinésie, télépathie,
etc.) est plus ou moins en perte de vitesse, celui pour
les médecines alternatives (acupuncture, chiropractie,
homéopathie) est en plein essor. Et l’astrologie
et les arts divinatoires semblent toujours aussi populaires.
C'est l'impression -non-scientifique- qui
se dégageait du bilan fait à l'occasion
de la soirée des Sceptiques du Québec du
15 juin dernier, qui terminait leur saison de conférences
2001-2002, en même temps qu'elle marquait le 15e
anniversaire de cet organisme. Animée par Claude
Lafleur, journaliste scientifique et membre des Sceptiques
de longue date, la soirée se voulait une occasion
de faire le point dans un climat de détente, autour
d’une bonne table.
Une soixantaine de personnes y étaient
présentes. Le débat fut animé. "Nous
constatons avec regret que la science et la méthode
scientifique sont toujours mal perçues dans le
public", a déclaré Pierre Cloutier,
le président.
Certains reprochent l'incroyable espace
alloué aux pseudosciences (par rapport à
la vulgarisation scientifique) dans les librairies et
bibliothèques du QuŽbec, alors que d'autres soulèvent
plutôt la montée des théories de complots
abracadabrantes (théorie du 11 septembre, X-Files,
etc.).
Les Sceptiques du Québec est un organisme
à but non lucratif promouvant l'esprit critique
et la pensée rationnelle face aux pseudosciences
et aux phénomènes paranormaux. Ils se sont
donnés entre autres missions de débusquer
les charlatans et les fausses sciences. Ils offrent même
un prix de 250 000 $ à celui qui saura
prouver, hors de tout doute, que ces phénomènes
existent.
