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Le 6 juillet 2002




Maudit gazon

(ASP) - Le gouvernement du Québec a annoncé mercredi son intention d’interdire l’utilisation de pesticides sur les terrains publics puis, à plus long terme, privés. Mais cela n’empêchera pas les mauvaises herbes de pousser... et les gens de vouloir s’en débarrasser. Il faudra donc trouver des solutions de rechange.

C'est ce qu'a reconnu le ministre de l’Environnement, André Boisclair, décidé à ne pas obliger ses électeurs à faire leur deuil des pelouses impeccables. Il a par contre été avare de précisions sur ce que pourraient être ces solutions de rechange. "Le gouvernement du Québec s’implique, dans la mesure de ses moyens, dans la recherche et le développement de nouvelles méthodes de remplacement de substances pesticides jugées dangereuses", déclare Mme Weber, chef du service des pesticides à la direction des politiques du secteur agricole. "L’annonce de mercredi avait pour objectif d’initier une prise de conscience de la part des utilisateurs. Dans l’avenir, le gouvernement compte bien s’impliquer dans la promotion et l’aide à l’innovation."

Outre l’application de meilleures méthodes culturales, le réensemencement par exemple, des recherches très avancées proposent de remplacer les pesticides chimiques par des produits biologiques non dangereux. Ainsi, Alan Watson, chercheur au département de phytologie de l’Université McGill, est un pionnier en la matière. Il travaille depuis pas moins de 15 ans à la mise au point d’un pesticide biologique qui s’attaque de façon sélective à toutes les formes de plantes à feuilles larges -comme le pissenlit!- sans altérer les espèces graminées (le gazon).

Son pesticide est un champignon commun de la laitue (Sclerotinia minor) qui, absorbé par une plante telle que le pissenlit, endommage ses tissus et provoque sa destruction en quelques jours. M. Watson et son équipe ont même développé une méthode de production à grande échelle de ce bio-herbicide : des grains d’orge à l’intérieur desquels le champignon se développe en quelques jours.

Contrairement à ce qu’affirme les opposants à l'abolition des pesticides chimiques, il existe donc des solutions de remplacement. "Certains herbicides biologiques sont même déjà utilisés en grande quantité dans les orangeraies en Floride" précise M. Watson. Le processus d’homologation du champignon de M. Watson est en phase finale. "Tous les tests d’efficacité sont faits, il ne reste plus que quelques analyses de routine" affirme Sophie Saint-Louis, professionnelle de recherche à l’Université McGill. "Nous aurions aimé qu’il soit prêt maintenant, mais cela peut prendre encore un peu de temps avant que ce nouveau pesticide ne soit disponible commercialement" conclut-elle.

Les problèmes de santé publique posés par l’usage excessif, de produits chimiques dangereux dans notre environnement immédiat ne datent pas d’hier. Depuis que la municipalité d’Hudson a interdit l’épandage de ces substances sur les pelouses de son territoire, de nombreuses villes lui ont emboîté le pas. En mars dernier, le rapport Cousineau commandé par le ministre de l’Environnement, concluait au réel besoin d’interdire l'usage domestique des pesticides, au risque de voir nos gazons perdre de leur superbe.

Erwan Le Fur

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