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Le 9 juillet 2003



 

Les crosses de violon donnent le rythme

(ASP) - Le requiem pour crosses de violon dans une assiette chic pourrait un jour cesser de jouer. Leur popularité devient telle que la population est menacée.

Les crosses de violon sont de jeunes frondes (feuilles) encore recroquevillées de la fougère-à-l'autruche, dont la forme rappelle l'extrémité d'un manche de violon. Cette fougère produit annuellement entre 4 et 8 frondes, disposées en couronne. La saison de la cueillette des frondes est très courte : seulement 7 à10 jours, au mois de mai. Mais la croissance des cueillettes commerciales et privées des têtes de violon est un problème: avec déjà plus de 70 000 kg de fougères fraîches englouties chaque printemps au Québec, ces fougères sauvages risquent de ne plus suffire à la demande.

À cet effet, le professeur en biologie Line Lapointe et l'étudiant-chercheur Michel E. Bergeron, de l'Université Laval à Québec, viennent de conclure, au terme d'une étude de cinq ans, que tout prélèvement dépassant plus de la moitié des frondes (feuilles) d'une même fougère a un impact sur la survie de la plante. Pour tester l'impact de l'intensité de la cueillette des crosses de violon sur la survie des fougères, les chercheurs ont commencé à en cueillir dès 1995, et ont effectué un suivi pendant les cinq années suivantes. Ils ont ainsi pu constater que les frondes ne se déroulent que tous les quatre ans, et qu'elles ne se déroulent pas toutes en même temps. Les cueilleurs ne peuvent donc plus se fier à la quantité visible de nouvelles frondes puisque l'impact n'est visible que quatre ans plus tard!

Face à l'augmentation de la demande de crosses de violon, Line Lapointe a essayé d'en cultiver sur un site de la région de Nicolet. Bien qu'elle supporte la transplantation, la fougère-à-l'autruche tolère moins bien les mauvaises herbes et les baisses d'irrigation et de vent. Les exigences climatiques et les coûts d'entretien des cultures de crosses de violon amènent donc les cueilleurs à se discipliner et à contrôler davantage leurs cueillettes en milieu naturel. Line Lapointe rappelle donc que l'autodiscipline des cueilleurs (qui consiste à prélever entre le tiers et la moitié des frondes de chaque plante) demeure le moyen le plus rentable d'assurer la pérennité de cette ressource. Il reste à espérer que son appel à la modération soit entendu aussi bien des amateurs du terroir que des scientifiques.

Laurent Couquiaud

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