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Le 25 juillet 2003



 

Des érables à sucre en éprouvette

(ASP) - Produire des plants d’érable à sucre en laboratoire? Pour la première fois, une équipe de chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et de l’Université Laval a réussi toutes les étapes de la reproduction artificielle de cet arbre qui, jusqu'ici, avait donné bien du fil à retordre.

La culture in vitro ou multiplication artificielle permet, en laboratoire, de reproduire des végétaux à partir de cellules non sexuelles, prélevées au niveau des bourgeons, des tiges ou des racines. Il s’agit d’une technique très utilisée et très répandue. Mais pas avec l’érable à sucre, pour qui les résultats n’ont jamais été très convaincants. " Cette espèce se reproduit très bien à l’état naturel et n’offre pas une grande capacité à se multiplier artificiellement", explique Jacques-André Rioux, chercheur responsable à l’Université Laval. Qui est donc d'autant plus fier d'annoncer cette réussite.

Les expériences ont été menées à la station expérimentale de Saint-Jean sur Richelieu, à l’été 2000. En premier lieu, Nicole Brassard et Claude Richer, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, ont recueilli plus de 500 bourgeons sur de jeunes semis d’érable à sucre. Ensuite, elles ont prélevé des cellules sur chacun des bourgeons, et les ont disposées sur des milieux de culture, enrichis en vitamines et en sels minéraux, dans des tubes de plastique.

À cette première étape, qu'on appelle l’induction –comparable à une phase de réveil– les cellules activées acquièrent la capacité de se multiplier. Cette multiplication se fait dans des boîtes où les cellules se divisent pour donner naissance à de petites tiges. Par la suite, chacune des tiges a été repiquée afin de favoriser son allongement et l’apparition des premières feuilles. Enfin, la dernière étape a consisté à créer les conditions idéales pour stimuler l’apparition et le développement des racines. Pour accroître la multiplication des cellules et augmenter le taux de survie des tiges, les chercheurs ont testé, à chacune des étapes, plusieurs régulateurs de croissance et différents types de sucres, comme le saccharose ou le glucose.

Pour mener à terme ces expériences, les chercheurs ont bénéficié du fonds Verglas 1998 créé par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Pourquoi un fonds de ce nom? Parce qu'à la suite de la désastreuse tempête de verglas d'il y a cinq ans, de nombreuses érablières ont été endommagées. " C’est en prévision d’éventuels reboisements que nous avons proposé un projet sur l’érable à sucre et nous sommes par ailleurs les seuls au Canada à travailler sur ce sujet ", commente Jacques-André Rioux.

Cette recherche offre aussi du même coup une alternative pour contrer le dépérissement naturel ou accidentel des érablières. Par ailleurs, grâce à la méthode qu'ils ont mise au point, les chercheurs espèrent produire en grande quantité des plants d’érable à sucre de qualités supérieures.

Violaine Margueret

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