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L'Observatoire du Mont-Mégantic fête ses 20 ans

MONT-MEGANTIC - C'est le plus important observatoire astronomique de l'Est de l'Amérique du Nord. Construit à 1100 mètres d'altitude, à 60 km de Sherbrooke, fruit d'une collaboration entre deux universités, il a permis à des dizaines de futurs astronomes d'ici d'effectuer leurs premières observations sérieuses. Aujourd'hui, il n'est pas difficile de le reconnaître: si l'astrophysique québécoise est sortie du trou noir, c'est en grande partie à l'Observatoire du Mont Mégantic qu'elle le doit.

Il faut en effet dire qu'il y a un quart de siècle, le bilan n'était pas brillant: comme l'écrit le Fil des événements, journal de l'Université Laval, dans une édition récente, "au début des années 70, l'Université Laval comptait autant d'astrophysiciens que d'extraterrestres"!

Aujourd'hui, le Québec compte une vingtaine de professeurs-chercheurs en astronomie, dont Gilles Joncas, actuel directeur du Groupe de recherche en astrophysique, qui était étudiant au baccalauréat lorsque les premières rumeurs de construction d'un observatoire ont commencé à circuler. En 1975, les universités Laval et de Montréal créaient un centre de recherche conjoint, pour superviser la construction d'un télescope de 1,6 mètre d'ouverture et en assurer l'utilisation. Et Laval voyait arriver ses trois premiers professeurs en astrophysique: Ermanno Borra, Eduardo Hardy et Jean-René Roy. Le 28 avril 1978, l'Observatoire du Mont Mégantic ouvrait l'oeil pour la première fois.

Certes, 20 ans plus tard, il commence à se faire vieux. Et il commence à éprouver des problèmes de pollution lumineuse: les fermes de la région sont de plus en plus éclairées, et le dôme de lumière de Sherbrooke, même à 60 km, fait de plus en plus sentir ses effets.

Mais avec le temps, le Mont Mégantic est également devenu le lieu par excellence au Québec où se vulgarise l'astronomie, avec l'Astrolab juste à côté. Et chaque année, en juillet (du 10 au 12 juillet, cette année) a lieu le Festival d'astronomie, qui attire des amateurs de partout à travers le Québec, et au-delà.

(9 juillet 1998)


Le Mont Mégantic menacé par la pollution lumineuse

QUEBEC - L'observatoire du Mont Mégantic menacé par la pollution lumineuse, souligne Yvan Dutil, professeur à l'Université Laval. "Lors sa construction, la brillance du ciel était de 25% supérieure à sa valeur naturelle. Aujourd'hui, la pollution lumineuse atteint 50% de la valeur naturelle. Si elle devait encore doubler au cours de 15 prochaines années, la rentabilité scientifique du télescope serait compromise." L'astrophysicien a voulu profiter de la tenue, en fin de semaine, du Festival d'astronomie annuel du Mont Mégantic, lequel marque en même temps le 20e anniversaire de l'Observatoire (voir autre texte), pour lancer son signal d'alarme.

Trois sources sont à l'origine de cette "pollution lumineuse": tout d'abord, les petites municipalités entourant le Mont Mégantic (Notre-Dame-des-Bois, Lac Mégantic, La Patrie); environ 50% de la pollution lumineuse provient d'un rayon de 25 km autour de l'observatoire. Ensuite, l'agglomération urbaine de Sherbrooke, où résident environ 120 000 personnes. Enfin, les petites municipalités situées dans la zone comprise entre 25 et 50 km de distance.

"Les astronomes ne sont pas contre toutes formes d'éclairages urbains, prend-il la peine de préciser. Ils favorisent toutefois certaines formes d'éclairages qui limitent la pollution lumineuse tout en n'ayant aucun effet négatif sur la qualité de vie ou la sécurité des citadins." En d'autres termes: économiser l'énergie, minimiser les pertes, utiliser des systèmes de contrôle avec minuterie et déclencheur automatique, etc.

Si on ne veut pas le faire pour les astronomes, au moins faisons-le pour des raisons écologiques... ou pour moins attirer les moustiques!

(10 juillet 1998)

 

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