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Juillet 1998

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La désintoxication: cas par cas

MONTREAL - Pour qu'un programme de désintoxication soit efficace, il faudrait suivre non pas un parcours préétabli, mais une approche différente pour chaque patient.

La tâche serait énorme. Et pourtant, les chercheurs de l'Université Concordia qui sont arrivés à cette conclusion n'en démordent pas: ceux-ci ont comparé, pendant une étude clinique qui s'est étendu sur pas moins de quatre ans, les effets du programme en 12 points des Alcooliques Anonymes, et les effets de suivis individualisés. Si certains des patients ont effectivement davantage bénéficié du programme des A.A., un nombre important a en revanche mieux profité de l'autre approche. Un nombre suffisamment important pour que l'usage actuel d'un programme de suivi universel soit remis en question.

Pour le directeur de l'étude, le psychologue Peter Seraganian, ces conclusions valent aussi bien pour les alcooliques que pour les toxicomanes. Et il est d'autant plus important de tout faire pour améliorer l'impact des programmes de désintoxication que d'autres études ont déjà démontré que six mois après ces programmes, plus de la moitié des patients avaient connu une rechute.

(27 juillet 1998)


Un médicament contre les rejets d'organes transplantés

MONTREAL - C'est à un Montréalais qu'on doit le premier médicament en 15 ans capable de diminuer les risques de rejets des reins transplantés. Tel est l'hommage qu'ont rendu deux groupes de recherche à Surin Seghal dans le cadre du 17e congrès mondial de la Société de transplantation, qui avait lieu à Montréal.

Surin Seghal fut le premier, au tournant des années 70, à étudier en détail un nouvel antibiotique, le rapamycine, tiré d'une bactérie ramenée de l'Ile de Pâques par des chercheurs canadiens, en 1969. L'antibiotique s'était révélé inefficace, mais le Dr Seghal n'en avait pas moins poursuivi l'analyse. Ses recherches allaient porter fruit 10 ans plus tard, lorsque d'autres chercheurs s'aviseraient que le rapamycine était un petit cousin d'un nouveau médicament japonais, effiace lors des transplantations.

Depuis, deux équipes ont déterminé que le rapamycine pouvait effectivement réduire les risques de rejets des reins transplantés. Le médicament a franchi les trois phases des tests cliniques et devrait être commercialisé d'ici un an.

(20 juillet 1998)


Le troisième âge des sociétés d'Etat

MONTREAL - Premier âge: l'âge d'or. Deuxième âge: les privatisations. Pour les sociétés d'Etat, quel sera le troisième?

La question peut paraître surprenante à ceux qui suivent ces débats, puisqu'on entend si souvent parler de privatisations possibles -entre autres, celle d'Hydro-Québec- qu'on a peine à croire que cet âge serait chose du passé. Pourtant, les sociétés d'Etat ne se comptent plus que sur les doigts des deux mains, explique James Iain Gow, du département de science politique de l'Université de Montréal, interrogé par la revue Les Diplômés. "Le problème, c'est que l'Etat veut vendre ses canards boîteux. Mais ce n'est pas ça que les gens d'affaires veulent acheter..."

Qui plus est, aux yeux de ce chercheur, auteur de Histoire de l'administration publique (1988), la tendance à la privatisation est globalement déplorable. Les sociétés d'Etat ont une fonction sociale importante. Ce sont des compagnies, mais avec un "intérêt public". Une opinion que partage en partie Luc Bernier, de l'ENAP, auteur d'une étude parue dans le collectif Un Etat réduit?, pour qui la vague de privatisations des années 80 a fait sortir l'Etat de secteurs où il n'avait pas sa place, alors que celles qui restent devront s'adapter au marché de l'an 2000 sans perdre leur identité.

Ce qui n'ira pas sans heurts pour les employés, à l'heure où la sous-traitance devient de plus en plus la norme...

(15 juillet 1998)


Autochtones du Nord: le désenclavement réduit les tensions

QUEBEC - La construction de routes reliant entre eux des villages autochtones pourrait être le meilleur remède aux problèmes sociaux qui frappent ces communautés.

Taux record d'alcoolémie, d'abus sexuels, de suicides: la liste n'en finit plus de s'allonger lorsqu'on considère les statistiques en provenance des communautés autochtones isolées du Nord. Des recherches récentes du Groupe d'études inuit et circumpolaires (GETIC) confirment toutefois une chose que plusieurs soupçonnaient: le désenclavement, en plus de fournir de nouveaux débouchés économiques à un village, élargit les horizons et surtout, les espoirs, des jeunes adultes.

Les chercheurs ont pu en particulier mesurer l'impact bénéfique qu'ont eu les routes construites par Hydro-Québec dans le cadre de son programme d'érection des barrages de la Baie James. Wemindji (1000 habitants) est devenu un lieu de transbordement pour les marchandises. Les trappeurs ne sont plus dépendants du seul transport aérien. Les jeunes se sentent plus libres. De nouveaux réseaux sociaux se créent. Le fait que la sédentarisation des Cris soit encore un phénoméne récent, rend cette ouverture, si minime soit-elle, sur le monde, encore plus salutaire.

(14 juillet 1998)


L'interféron, un placebo?

SHERBROOKE - L'interféron est le traitement par excellence, et depuis longtemps, contre le cancer du rein. Le problème, c'est qu'il n'est pas plus efficace qu'un placebo, conclut une étude canadienne parue dans le New England Journal of Medicine.

Dix-neuf chercheurs, dont Yves Fradet, du Centre de recherche en cancérologie de l'Université Laval, à Québec, ont évalué l'efficacité de l'interféron chez 191 patients souffrant du cancer du rein à un stade avancé -en l'occurence, après que les tumeurs se soient propagées à d'autres parties du corps. Résultat: une réduction complète ou partielle des métastases chez 4,4 % des patients qui ont reçu de l'inteféron... contre 6,6% de ceux qui n'en ont pas reçu! Et dans les deux groupes, la maladie a repris sa progression quelque deux mois plus tard.

Le cancer du rein est le 10e cancer en importance en Occident. Environ 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année au Canada, et plus du tiers de ces personnes en meurent. L'interféron, comme l'interleukine, doit en théorie servir à stimuler le système immunitaire.

(9 juillet 1998)


Le Centre Anne-Hébert

SHERBROOKE - La Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke a procédé ce printemps à l'inauguration du Centre Anne-Hébert, destiné à l'étude et la préservation de l'oeuvre de la romancière et poète.

Reconnue tant en Europe qu'au Québec parmi les plus grands écrivains de langue française du XXe siècle, Anne Hébert, née en 1916 à Sainte-Catherine de Fossambault, dans le comté de Portneuf, produit depuis plus de 50 ans contes, poèmes et surtout romans, parmi lesquels Kamouraska et Les Fous de Bassan, qui lui a valu en 1982 le prix Fémina. Elle a fait don à l'Université de Sherbrooke de manuscrits annotés, d'inédits, d'oeuvres en traduction dans une quinzaine de langues, d'une vaste collection de coupures de presse et d'articles sur son oeuvre, et d'enregistrements sonores de ses entrevues.

(7 juillet 1998)


Jeunes et information: pauvreté des contenus

MONTREAL - En matière d'information générale, qu'offre-t-on aux jeunes québécois de 10 à 16 ans dans les médias? Un contenu pauvre et conventionnel, affirme Stéphanie Dansereau, professeure au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal.

"Nous avons été estomaquées par l'étendue du vide et la pauvreté des contenus d'information destinés aux jeunes télespectateurs québécois, en particulier aux francophones âgés de 13 à 16 ans", affirme-t-elle en entrevue au journal de l'UQAM. Une seule émission de télé diffuse de l'information à caractère général: Le Bulletin des jeunes, pour les 9-12 ans. En comparaison, les anglophones ont droit à YTV News et Street Cents. La "diversité sexuelle et ethnique est également plus présente du côté anglophone". Et on y est plus innovateur quant aux sujets abordés et au langage utilisé.

Côté magazine, c'est encore pire: exception faite des potins sur les vedettes, l'actualité est pour ainsi dire absente des magazines jeunesse, de Filles d'aujourd'hui à Adorable. "C'est le je qui domine. Tout est centré sur l'individualité de l'adolescente. Le collectif n'existe pas. Le ici et maintenant est roi et l'ouverture sur le monde est inexistante."

(7 juillet 1998)

 

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