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La désintoxication: cas par cas
MONTREAL - Pour qu'un programme de désintoxication
soit efficace, il faudrait suivre non pas un parcours préétabli,
mais une approche différente pour chaque patient.
La tâche serait énorme. Et pourtant, les chercheurs
de l'Université Concordia qui sont arrivés à
cette conclusion n'en démordent pas: ceux-ci ont comparé,
pendant une étude clinique qui s'est étendu sur
pas moins de quatre ans, les effets du programme en 12 points
des Alcooliques Anonymes, et les effets de suivis individualisés.
Si certains des patients ont effectivement davantage bénéficié
du programme des A.A., un nombre important a en revanche mieux
profité de l'autre approche. Un nombre suffisamment important
pour que l'usage actuel d'un programme de suivi universel soit
remis en question.
Pour le directeur de l'étude, le psychologue Peter
Seraganian, ces conclusions valent aussi bien pour les alcooliques
que pour les toxicomanes. Et il est d'autant plus important de
tout faire pour améliorer l'impact des programmes de désintoxication
que d'autres études ont déjà démontré
que six mois après ces programmes, plus de la moitié
des patients avaient connu une rechute.
(27 juillet 1998)
Un médicament contre les rejets d'organes
transplantés
MONTREAL - C'est à un Montréalais qu'on doit
le premier médicament en 15 ans capable de diminuer les
risques de rejets des reins transplantés. Tel est l'hommage
qu'ont rendu deux groupes de recherche à Surin Seghal
dans le cadre du 17e congrès mondial de la Société
de transplantation, qui avait lieu à Montréal.
Surin Seghal fut le premier, au tournant des années
70, à étudier en détail un nouvel antibiotique,
le rapamycine, tiré d'une bactérie ramenée
de l'Ile de Pâques par des chercheurs canadiens, en 1969.
L'antibiotique s'était révélé inefficace,
mais le Dr Seghal n'en avait pas moins poursuivi l'analyse. Ses
recherches allaient porter fruit 10 ans plus tard, lorsque d'autres
chercheurs s'aviseraient que le rapamycine était un petit
cousin d'un nouveau médicament japonais, effiace lors
des transplantations.
Depuis, deux équipes ont déterminé que
le rapamycine pouvait effectivement réduire les risques
de rejets des reins transplantés. Le médicament
a franchi les trois phases des tests cliniques et devrait être
commercialisé d'ici un an.
(20 juillet 1998)
Le troisième âge des sociétés
d'Etat
MONTREAL - Premier âge: l'âge d'or. Deuxième
âge: les privatisations. Pour les sociétés
d'Etat, quel sera le troisième?
La question peut paraître surprenante à ceux
qui suivent ces débats, puisqu'on entend si souvent parler
de privatisations possibles -entre autres, celle d'Hydro-Québec-
qu'on a peine à croire que cet âge serait chose
du passé. Pourtant, les sociétés d'Etat
ne se comptent plus que sur les doigts des deux mains, explique
James Iain Gow, du département de science politique de
l'Université de Montréal, interrogé par
la revue Les Diplômés. "Le problème,
c'est que l'Etat veut vendre ses canards boîteux. Mais
ce n'est pas ça que les gens d'affaires veulent acheter..."
Qui plus est, aux yeux de ce chercheur, auteur de Histoire
de l'administration publique (1988), la tendance à
la privatisation est globalement déplorable. Les sociétés
d'Etat ont une fonction sociale importante. Ce sont des compagnies,
mais avec un "intérêt public". Une opinion
que partage en partie Luc Bernier, de l'ENAP, auteur d'une étude
parue dans le collectif Un Etat réduit?, pour qui la vague
de privatisations des années 80 a fait sortir l'Etat de
secteurs où il n'avait pas sa place, alors que celles
qui restent devront s'adapter au marché de l'an 2000 sans
perdre leur identité.
Ce qui n'ira pas sans heurts pour les employés, à
l'heure où la sous-traitance devient de plus en plus la
norme...
(15 juillet 1998)
Autochtones du Nord: le désenclavement réduit
les tensions
QUEBEC - La construction de routes reliant entre eux des villages
autochtones pourrait être le meilleur remède aux
problèmes sociaux qui frappent ces communautés.
Taux record d'alcoolémie, d'abus sexuels, de suicides:
la liste n'en finit plus de s'allonger lorsqu'on considère
les statistiques en provenance des communautés autochtones
isolées du Nord. Des recherches récentes du Groupe
d'études inuit et circumpolaires (GETIC) confirment toutefois
une chose que plusieurs soupçonnaient: le désenclavement,
en plus de fournir de nouveaux débouchés économiques
à un village, élargit les horizons et surtout,
les espoirs, des jeunes adultes.
Les chercheurs ont pu en particulier mesurer l'impact bénéfique
qu'ont eu les routes construites par Hydro-Québec dans
le cadre de son programme d'érection des barrages de la
Baie James. Wemindji (1000 habitants) est devenu un lieu de transbordement
pour les marchandises. Les trappeurs ne sont plus dépendants
du seul transport aérien. Les jeunes se sentent plus libres.
De nouveaux réseaux sociaux se créent. Le fait
que la sédentarisation des Cris soit encore un phénoméne
récent, rend cette ouverture, si minime soit-elle, sur
le monde, encore plus salutaire.
(14 juillet 1998)
L'interféron, un placebo?
SHERBROOKE - L'interféron est le traitement par excellence,
et depuis longtemps, contre le cancer du rein. Le problème,
c'est qu'il n'est pas plus efficace qu'un placebo, conclut une
étude canadienne parue dans le New England Journal of
Medicine.
Dix-neuf chercheurs, dont Yves Fradet, du Centre de recherche
en cancérologie de l'Université Laval, à
Québec, ont évalué l'efficacité de
l'interféron chez 191 patients souffrant du cancer du
rein à un stade avancé -en l'occurence, après
que les tumeurs se soient propagées à d'autres
parties du corps. Résultat: une réduction complète
ou partielle des métastases chez 4,4 % des patients qui
ont reçu de l'inteféron... contre 6,6% de ceux
qui n'en ont pas reçu! Et dans les deux groupes, la maladie
a repris sa progression quelque deux mois plus tard.
Le cancer du rein est le 10e cancer en importance en Occident.
Environ 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année
au Canada, et plus du tiers de ces personnes en meurent. L'interféron,
comme l'interleukine, doit en théorie servir à
stimuler le système immunitaire.
(9 juillet 1998)
Le Centre Anne-Hébert
SHERBROOKE - La Faculté des lettres et sciences humaines
de l'Université de Sherbrooke a procédé
ce printemps à l'inauguration du Centre Anne-Hébert,
destiné à l'étude et la préservation
de l'oeuvre de la romancière et poète.
Reconnue tant en Europe qu'au Québec parmi les plus
grands écrivains de langue française du XXe siècle,
Anne Hébert, née en 1916 à Sainte-Catherine
de Fossambault, dans le comté de Portneuf, produit depuis
plus de 50 ans contes, poèmes et surtout romans, parmi
lesquels Kamouraska et Les Fous de Bassan, qui lui a valu en
1982 le prix Fémina. Elle a fait don à l'Université
de Sherbrooke de manuscrits annotés, d'inédits,
d'oeuvres en traduction dans une quinzaine de langues, d'une
vaste collection de coupures de presse et d'articles sur son
oeuvre, et d'enregistrements sonores de ses entrevues.
(7 juillet 1998)
Jeunes et information: pauvreté des contenus
MONTREAL - En matière d'information générale,
qu'offre-t-on aux jeunes québécois de 10 à
16 ans dans les médias? Un contenu pauvre et conventionnel,
affirme Stéphanie Dansereau, professeure au département
des sciences de l'éducation de l'Université du
Québec à Montréal.
"Nous avons été estomaquées par
l'étendue du vide et la pauvreté des contenus d'information
destinés aux jeunes télespectateurs québécois,
en particulier aux francophones âgés de 13 à
16 ans", affirme-t-elle en entrevue au journal de l'UQAM.
Une seule émission de télé diffuse de l'information
à caractère général: Le Bulletin
des jeunes, pour les 9-12 ans. En comparaison, les anglophones
ont droit à YTV News et Street Cents. La "diversité
sexuelle et ethnique est également plus présente
du côté anglophone". Et on y est plus innovateur
quant aux sujets abordés et au langage utilisé.
Côté magazine, c'est encore pire: exception faite
des potins sur les vedettes, l'actualité est pour ainsi
dire absente des magazines jeunesse, de Filles d'aujourd'hui
à Adorable. "C'est le je qui domine. Tout est centré
sur l'individualité de l'adolescente. Le collectif n'existe
pas. Le ici et maintenant est roi et l'ouverture sur le monde
est inexistante."
(7 juillet 1998)
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