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Universités: l'urgence d'ouvrir la porte
MONTREAL - Le recrutement est la bombe à retardement
des universités québécoises. C'est en ces
termes que deux chercheurs de l'Université du Québec
poursuivent leur croisade entamée depuis des années
pour que les institutions d'enseignement supérieur regardent
au-delà de leurs bassins naturels.
Le volume des bassins naturels de recrutement, en effet, n'est
plus suffisant "pour qu'on puisse envisager la croissance
des effectifs universitaires". Il faut donc aller chercher
d'autres étudiants: or, écrivent Pierre Chenard
et Martin Ringuette, des milliers d'étudiants potentiels
sont là, à nos portes. Il faut donc trouver des
moyens, que ce soit avec le cadre d'accueil -l'ouverture au secteur
technique est un de ces moyens- ou d'accompagnement.
Aux Etats-Unis, soulignent les auteurs dans la dernière
édition de la revue Réseau, plusieurs chercheurs
et responsables universitaires s'intéressent depuis longtemps
à la question de la rétention: ce n'est pas tout
de les attirer, encore faut-il les retenir. Les professeurs doivent
notamment être mis à contribution: 80% des établissements
américains utilisent fréquemment leurs enseignants
pour communiquer avec les candidats-étudiants "à
des moments stratégiques", et 47% utilisent des étudiants
spécialement formés et payés à cette
fin.
(10 juin 1998)
Le tic-tac du coeur
QUEBEC - Entre le moment où apparaissent les premiers
symptômes d'infarctus et l'arrivée à l'hôpital,
il peut s'écouler 98 minutes. Une heure et demie. La différence
entre la vie et la mort.
"Une partie importante du retard est attribuable au fait
que les patients hésitent à consulter un médecin."
Certains s'imaginent qu'il ne s'agit que d'une banale indigestion,
d'autres ont peur du diagnostic. Mais des retards supplémentaires
-parfois une heure de plus- se produisent également à
l'hôpital: en fait, le délai entre l'arrivée
d'une victime d'infarctus et l'instant où un médecin
lui injecte le médicament qui dissout le caillot de sang
est le double de l'objectif fixé par les autorités
nord-américaines.
Ces conclusions, ce sont celles de quatre chercheurs de Québec
et de Montréal, dont l'étude
sur les délais d'intervention, publiée dans
le Canadian Medical Association Journal, a provoqué
des réactions dans la communauté médicale.
Dans une édition récente du Journal, le
Dr
Steve Socransky, du département des urgences à
l'Hôpital général de Sudbury (Ontario), souligne
que plusieurs facteurs, dont les chercheurs n'ont pas tenu compte,
peuvent provoquer de tels délais: "se pourrait-il
que le pharmacien de garde ait eu à approuver l'utilisation
d'agents thrombolytique? Avait-il à se présenter
à l'hôpital pour déverrouiller la pharmacie?
L'infirmière au triage était-elle autorisée
à réclamer un ECG?" Et ainsi de suite...
Dans tous les cas, le facteur temps est critique: lors d'un
infarctus, le caillot qui bloque une artère entraîne
la détérioration rapide du muscle cardiaque. Après
6 à 12 heures, tout le muscle est mort.
(4 juin 1998)
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