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Un gène contre le glaucome
QUEBEC - Une découverte de deux chercheurs de Québec
pourrait permettre de s'attaquer au glaucome.
Dans un article paru dans la revue américaine Nature
Genetics, Jean Morissette, généticien de population
et Vincent Raymond, médecin biologiste moléculaire,
du Centre de recherche
du Centre hospitalier universitaire de Québec, signalent
une subtilité d'un gène appelé TIGR. Ces
chercheurs avaient déjà identifié ce gène
comme responsable d'une forme de glaucome héréditaire.
Leur dernière recherche permet de pointer du doigt une
mutation de ce gène: toute personne porteuse d'une copie
de ce gène muté est susceptible de développer
la maladie -mais étrangement, ceux qui sont porteurs de
deux copies de ce même gène muté ne
semblent pas développer la maladie, du moins, dans les
familles québécoises étudiées.
Le glaucome est une maladie de l'oeil; c'est la troisième
cause de la cécité, et il touche environ 2% de
la population de plus de 40 ans. Il se caractérise par
une pression élevée dans l'oeil, causée
par une circulation insuffisante du fluide chargée de
"nourrir" l'oeil. Cette pression endommage graduellement
la rétine et le nerf optique, causant une perte de vision
pouvant aller jusqu'à la cécité. Dans l'état
actuel des connaissances, il est impossible de guérir
entièrement le glaucome.
(27 août 1998)
La plus petite bestiole du monde
MONTREAL - Comme si on n'avait déjà pas assez
de mal à localiser les micro-organismes, voici qu'on devra
chercher des... micro-micro-organismes.
On appelle ça des nanobactéries: 10 fois plus
petites qu'une bactérie. L'une
d'elles serait responsable des pierres aux reins, viennent d'annoncer
deux chercheurs finlandais, avec l'aide d'un minéralogiste
de l'Université McGill. Ce "mini-microbe", écrivent-ils
dans les Proceedings of the National Academy of Sciences,
aurait la particularité de s'entourer d'une couche minérale
protectrice, couche minérale qui, justement, présenterait
la même composition que les pierres aux reins.
Les deux Finlandais, Olavi Kajander et Neva Çiftçiglu,
de l'Université Kuopio, avaient annoncé l'existence
de cette nanobactérie il y a 10 ans, mais ce n'est que
tout récemment qu'ils sont parvenus à l'isoler
et à la prendre en photo, grâce au minéralogiste
montréalais, Hojatollah Vali.
C'est à ce même chercheur qu'on doit en partie
l'identification, il y a deux ans, de ces présumées
bactéries fossiles dans une désormais célèbre
météorite martienne: il s'agissait, là aussi,
de nanobactéries -du moins, suivant l'hypothèse
qui avait alors été avancée, mais qui n'a
pas cessé, depuis, de susciter la controverse.
(10 août 1998)
Révolution québécoise en Chine
QUEBEC - Un Québécois vient de mettre au point
un dictionnaire chinois-anglais-français qui pourrait
faire une révolution... en Chine.
L'idée est venue bien simplement à Roland Sanfaçon,
professeur d'histoire de l'art à l'Université Laval:
alors qu'il préparait son premier voyage en Chine, il
y a une dizaine d'années, il lui est apparu impensable
de comprendre un peuple sans parler sa langue. Il constata alors
très vite l'effarante complexité des systèmes
de classements utilisés dans les dictionnaires: les caractères
chinois sont classés soit par nombre de traits, soit selon
une traduction latine de la prononciation. Les recherches dans
les innombrables listes, tableaux et dictionnaires sont fastidieuses
et les erreurs nombreuses. Même les Chinois ont du mal
à s'y retrouver! Roland Sanfaçon décida
alors de concevoir un nouveau système de classement et
de créer rien de moins que son propre dictionnaire!
Sa solution: regrouper les caractères chinois selon
leur forme (pas plus d'une dizaine de formes de base). Certes,
reconnaît Sanfaçon, son classement est typiquement
occidental dans sa rationnalité et sa précision:
chaque caractère n'a qu'une position possible dans le
dictionnaire et on le trouve rapidement. Or, dans l'Empire du
Milieu, on n'a pas l'habitude d'analyser, de décomposer
et de décortiquer, on préfère regarder les
choses globalement et on évite de bousculer les traditions.
C'est sans doute ce trait culturel qui explique que personne
là-bas n'ait pensé à simplifier de la sorte
l'écriture chinoise. Le dictionnaire kualsu du
Québécois fait d'ores et déjà des
vagues en Chine; tous les Chinois qui l'ont consulté s'entendent
sur son efficacité. De là à mettre aux poubelles
les centaines de dictionnaires existants, il y a toutefois une
marge qu'un héritage millénaire ne contribuera
pas à franchir tout de suite...
Marie-Christine Bédard
(7 août 1998)
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