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Août 1998

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Un gène contre le glaucome

QUEBEC - Une découverte de deux chercheurs de Québec pourrait permettre de s'attaquer au glaucome.

Dans un article paru dans la revue américaine Nature Genetics, Jean Morissette, généticien de population et Vincent Raymond, médecin biologiste moléculaire, du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec, signalent une subtilité d'un gène appelé TIGR. Ces chercheurs avaient déjà identifié ce gène comme responsable d'une forme de glaucome héréditaire. Leur dernière recherche permet de pointer du doigt une mutation de ce gène: toute personne porteuse d'une copie de ce gène muté est susceptible de développer la maladie -mais étrangement, ceux qui sont porteurs de deux copies de ce même gène muté ne semblent pas développer la maladie, du moins, dans les familles québécoises étudiées.

Le glaucome est une maladie de l'oeil; c'est la troisième cause de la cécité, et il touche environ 2% de la population de plus de 40 ans. Il se caractérise par une pression élevée dans l'oeil, causée par une circulation insuffisante du fluide chargée de "nourrir" l'oeil. Cette pression endommage graduellement la rétine et le nerf optique, causant une perte de vision pouvant aller jusqu'à la cécité. Dans l'état actuel des connaissances, il est impossible de guérir entièrement le glaucome.

(27 août 1998)


La plus petite bestiole du monde

MONTREAL - Comme si on n'avait déjà pas assez de mal à localiser les micro-organismes, voici qu'on devra chercher des... micro-micro-organismes.

On appelle ça des nanobactéries: 10 fois plus petites qu'une bactérie. L'une d'elles serait responsable des pierres aux reins, viennent d'annoncer deux chercheurs finlandais, avec l'aide d'un minéralogiste de l'Université McGill. Ce "mini-microbe", écrivent-ils dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, aurait la particularité de s'entourer d'une couche minérale protectrice, couche minérale qui, justement, présenterait la même composition que les pierres aux reins.

Les deux Finlandais, Olavi Kajander et Neva Çiftçiglu, de l'Université Kuopio, avaient annoncé l'existence de cette nanobactérie il y a 10 ans, mais ce n'est que tout récemment qu'ils sont parvenus à l'isoler et à la prendre en photo, grâce au minéralogiste montréalais, Hojatollah Vali.

C'est à ce même chercheur qu'on doit en partie l'identification, il y a deux ans, de ces présumées bactéries fossiles dans une désormais célèbre météorite martienne: il s'agissait, là aussi, de nanobactéries -du moins, suivant l'hypothèse qui avait alors été avancée, mais qui n'a pas cessé, depuis, de susciter la controverse.

(10 août 1998)


Révolution québécoise en Chine

QUEBEC - Un Québécois vient de mettre au point un dictionnaire chinois-anglais-français qui pourrait faire une révolution... en Chine.

L'idée est venue bien simplement à Roland Sanfaçon, professeur d'histoire de l'art à l'Université Laval: alors qu'il préparait son premier voyage en Chine, il y a une dizaine d'années, il lui est apparu impensable de comprendre un peuple sans parler sa langue. Il constata alors très vite l'effarante complexité des systèmes de classements utilisés dans les dictionnaires: les caractères chinois sont classés soit par nombre de traits, soit selon une traduction latine de la prononciation. Les recherches dans les innombrables listes, tableaux et dictionnaires sont fastidieuses et les erreurs nombreuses. Même les Chinois ont du mal à s'y retrouver! Roland Sanfaçon décida alors de concevoir un nouveau système de classement et de créer rien de moins que son propre dictionnaire!

Sa solution: regrouper les caractères chinois selon leur forme (pas plus d'une dizaine de formes de base). Certes, reconnaît Sanfaçon, son classement est typiquement occidental dans sa rationnalité et sa précision: chaque caractère n'a qu'une position possible dans le dictionnaire et on le trouve rapidement. Or, dans l'Empire du Milieu, on n'a pas l'habitude d'analyser, de décomposer et de décortiquer, on préfère regarder les choses globalement et on évite de bousculer les traditions. C'est sans doute ce trait culturel qui explique que personne là-bas n'ait pensé à simplifier de la sorte l'écriture chinoise. Le dictionnaire kualsu du Québécois fait d'ores et déjà des vagues en Chine; tous les Chinois qui l'ont consulté s'entendent sur son efficacité. De là à mettre aux poubelles les centaines de dictionnaires existants, il y a toutefois une marge qu'un héritage millénaire ne contribuera pas à franchir tout de suite...

Marie-Christine Bédard

(7 août 1998)


 

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