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Le 19 septembre 2003



 

Combien peut-on faire tenir de blanchons sur une banquise?

(ASP) - Les naissances de phoques du Groenland, près des côtes du golfe Saint-Laurent et du Labrador, sont plus nombreuses qu'en 1990 et 1994 et seraient considérées comme encore plus nombreuses si la même méthode de calcul était utilisée qu’avant 1999.

C’est ce qu’a montré le dernier décompte réalisé en 1999, une vaste opération dont un article, paru en 2003 dans la revue Marine Mammal Science, relate la complexité en même temps que les progrès méthodologiques.

Dénombrer les naissances de phoques n'est en effet pas aussi facile qu'on le croirait. Vers le mois de mars, des phoques du Groenland femelles doivent monter sur la banquise pour mettre bas. C’est durant cette brève saison d’un mois que les biologistes peuvent estimer le nombre annuel de rejetons et la taille prochaine du troupeau.

Si les biologistes se contentent d'estimer, c'est parce qu'un vrai recensement est impossible: la " pouponnière " est immense, les glaces dérivent, les blanchons sevrés retournent à la mer, et des naissances peuvent survenir tardivement.

Le truc pour les scientifiques consiste à repérer les endroits où des agglomérations de phoques se sont formées. Des séries de photos sont alors prises au hasard à partir d’avions survolant rapidement, à basse altitude. Sur les photos les spécialistes comptent ensuite les rejetons un par un, en tentent alors d'en extrapoler le total.

Mais outre qu'il y a forcément des erreurs humaines dans la lecture de milliers de photos, les rejetons ne sont pas tous nés ou aux côtés de leur mère le jour de la photo. Pour estimer cette proportion des rejetons invisibles sur la glace à ce moment, les biologistes doivent sonder à plusieurs reprises les agglomérations de phoques dans l'espoir de mesurer à l’œil nu la proportion des blanchons parvenus à chacun des différents stades de croissance –stades identifiables notamment par le pelage jaunâtre, puis blanc, puis gris, du jeune phoque.

Qui dit échantillons, sondages et extrapolations, dit probabilité et statistique. Aussi ne faut-il pas s’étonner que cet article de Marine Mammal Science puisse être signé par les chercheurs Garry Stenson, Mike Hammill, Jean-François Gosselin et Becky Sjare, de Pêches et Océans Canada, mais aussi par un chercheur du département de mathématique et de statistique de l’Université Laval, Louis-Paul Rivest.

Qu’il s’agisse du dénombrement d’orignaux, de saumons ou de phoques, biologistes et statisticiens font en effet bon ménage.

Et le travail n’arrête jamais : la méthode d’estimation utilisée en 1999 servira à mesurer la natalité des phoques en 2004 et en 2005.

Pierre Croteau

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