XIIe Congrès forestier mondial
Forêts: les autochtones réclament des actions
concrètes
(ASP) - Les autochtones de la planète
réclament en choeur un plus grand accès
aux ressources forestières. " Le temps
des déclarations est terminé ",
ont déclaré les représentants des
34 peuples réunis à Québec quelques
jours avant le XIIe Congrès forestier mondial,
organisé sous les auspices des Nations Unies.
Le Plan daction de Wendake, adopté
par le Forum forestier des Peuples autochtones, affirme
lurgente nécessité de reconnaître,
respecter et faire la promotion des droits des autochtones
" en relation avec les politiques, la gestion
et laménagement forestiers, dans un objectif
de respect du droit à lautodétermination,
des droits sur les terres et des droits culturels. "
En clair, les Premières Nations estiment
que les Nations Unies doivent recommander aux États
un cadre de promotion et de protection du savoir traditionnel
relatif à la forêt, à défaut
de quoi il faudra prévoir des mécanismes
de compensations.
" Nous voulons que les Actes du
Congrès forestier mondial reflètent clairement
nos recommandations. Tous les éléments compris
dans notre plan daction sont applicables. Il manque
une démarche concrète de la part des gouvernements
pour que les industries agissent elles aussi en respect
de nos droits, " a déclaré Ghislain
Picard, chef régional de lAssemblée
des Premières Nations du Québec et du Labrador.
Le modèle canadien
Lucien Wamanonick, chef algonquin de Lac
Simon-Abitibi, reconnaît que le Canada fait des
efforts pour répondre aux attentes des premières
nations, mais il estime que le système de gestion
forestière actuel ignore les valeurs amérindiennes.
" Le Canada reconnaît quelques-uns de
nos droits, mais les décisions économiques
nen tiennent pas compte. Nous voulons être
partie prenante dans la gestion forestière. "
Ghislain Picard espère que la consultation
publique sur les objectifs daménagement des
forêts publiques du Québec, lancée
par le ministère de la Forêt, de la Faune
et des parcs, accorde aux siens une place de première
importance. " Quelque 80% des autochtones du
Québec vivent en forêt. Ici comme ailleurs,
nous faisons face à une urgence car il ne reste
plus beaucoup de temps avant que la ressource forestière
ne soit dilapidée ", a-t-il rappelé.