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Taux de mortalité élevé chez les jeunes de la rue

MONTREAL - Les médias montréalais ont rapporté vendredi, 25 septembre, une nouvelle bien peu réjouissante: le taux de mortalité des jeunes de la rue, à Montréal, est 12 fois plus élevé que celui de l'ensemble des Québécois de leur groupe d'âge.

C'est par hasard que cette situation a été mise au jour par l'équipe du Dr Elise Roy, qui avait entrepris, en janvier 1995, de suivre un groupe de jeunes de 14 à 25 ans, dans le cadre d'une étude sur l'évolution de l'infection au VIH. Pour participer à l'étude, les jeunes devaient s'être retrouvés sans endroit pour dormir plus d'une fois au cours de l'année précédente.

Au 31 mars 1998, 471 jeunes avaient été approchés par les chercheurs au moins une fois. De ce nombre, 10 étaient morts, dont quatre suicides. Le nombre peut paraître petit, mais la moyenne pour cette tranche d'âge n'aurait dû être que de... un.

(28 septembre 1998)


Première mondiale contre l'arythmie cardiaque

MONTREAL - Des chercheurs de l'Institut de cardiologie de Montréal ont réalisé ce qu'ils affirment être une première mondiale, en utilisant du froid pour combattre une forme d'arythmie cardiaque.

La technologie utilisée consiste en une électrode, placée au bout d'un cathéter, qui libère un gaz réfrigérant. Il suffit au médecin d'insérer le cathéter jusqu'à la région du coeur abîmée, puis d'y diffuser un jet froid (température: moins 60 degrés!). Le froid détruit alors les tissus affectés. Selon le Dr Marc Dubuc, professeur au département de médecine de l'Université de Montréal, le patient peut quitter l'hôpital 24 heures à peine après l'intervention chirurgicale. Jusqu'ici, trois personnes ont été ainsi traitées à l'Institut de cardiologie.

L'opération n'exclut pas de devoir porter, par la suite, un stimulateur cardiaque.

(28 septembre 1998)


Un dictionnaire historique

QUEBEC - Vingt ans pour produire un dictionnaire de moins de 700 pages: c'est que celui-là n'est pas tout à fait comme les autres. Le Dictionnaire historique du français québécois replace, comme son nom l'indique, les mots dans leur contexte historique. Il décrit par exemple 660 québécismes, comme champlure, bardasser, zipper, et patate (eh oui), dont il établit les différents emplois, les différentes orthographes et les niveaux de langage auxquels chacun appartient.

Lancé à la mi-septembre par les Presses de l'Université Laval, ce Dictionnaire est le fruit du travail d'une équipe du Trésor de la langue française au Québec (une composante du Centre international de recherche en aménagement linguistique), sous la direction du linguiste Claude Poirier, de l'Université Laval.

Le Dictionnaire, explique au Fil des événements Claude Poirier, "vise à légitimer une partie de la langue, à prouver que ces termes-là existent et qu'ils sont bel et bien en usage. Nous disons: voilà ce que vous dites, auteurs, journalistes, gens ordinaires, gens des régions, voilà ce que la documentation nous révèle." Le chercheur voit son Dictionnaire comme une sorte de miroir linguistique dans lequel se reflète toute la société québécoise".

(24 septembre 1998)


Pour l'amour du ginseng

QUEBEC - Des chercheurs de l'Université Laval tentent de stimuler un stimulant. Plus précisément, une plante très prisée des Asiatiques en raison de ses vertus aphrodisiaques: le ginseng.

Il fut un temps -il y a plus de 200 ans- où la culture de ginseng était abondante au Québec, au point de figurer en deuxième place dans l'économie, juste après les fourrures. Son exploitation commerciale et les pertes d'habitats ont toutefois fait péricliter les populations sauvages, au point où, aujourd'hui, on ne compte guère plus de 10 000 individus répartis sur quelques dizaines de colonies naturelles.

Voilà pourquoi des chercheurs du département de phytologie de l'Université Laval, dirigés par Alain Olivier, expérimentent différents moyens pour stimuler la culture de cette plante: on envisage en particulier la culture en forêt, qui exigerait moins d'infrastructures que la culture dans les champs, les arbres procurant l'ombre nécessaire. Des projets-pilotes dans un boisé de Sainte-Croix, sur l'Ile d'Orléans, ainsi que dans les Bois-Francs, ont démontré un bon taux de croissance lorsque l'acidité du sol est bien contrôlée.

S'étonne-t-on d'apprendre que des chercheurs québécois puissent consacrer du temps à améliorer la culture du ginseng? La chose apparaît beaucoup moins étonnante dès qu'on constate que la racine de ginseng peut atteindre 300$ le kilo, ce qui en fait l'une des cultures les plus lucratives. Parmi les cultures légales, bien sûr.

(18 septembre 1998)


Trio dévastateur pour le coeur

QUEBEC - Si vous ne les avez pas, dormez en paix. Si vous les avez, le risque de subir une maladie cardiaque est 20 fois plus élevé.

Des chercheurs du Centre hospitalier de l'Université du Québec (CHUQ), attaché à l'Université Laval, ont identifié cet été un trio d'anomalies qui, lorsqu'elles font front commun, augmentent de façon "fulgurante" le risque de développer une maladie cardiaque chez les hommes. L'équipe, dirigée par Benoît Lamarche, rapporte dans le Journal of the American Medical Association que le risque, sur une période de cinq ans, est multiplié par 20.

Ces trois facteurs de risque sont un taux élevé d'insuline dans le sang, une concentration élevée d'une protéine appelée apo B, et la présence de petites particules appelées LDL, anormalement pauvres en cholestérol. Chacun de ces facteurs avait déjà fait l'objet d'études, notamment au Centre de recherche sur les maladies lipidiques du CHUQ. Mais c'est la première fois que des chercheurs les examinent comme un tout.

Plus intriguant encore, cette recherche, qui portait sur plus de 2000 Québécois dans la cinquantaine suivis entre 1985 et 1990 dans le cadre d'une étude sur les maladies cardiovasculaires, semble indiquer que la multiplication par 20 du taux de mortalité est indépendante du fait de fumer ou de ne pas fumer, ou même d'avoir ou non un taux de cholestérol élevé. "La plupart des hommes caractérisés par cette triade de nouveaux facteurs de risque, explique Benoît Lamarche, ont un cholestérol sanguin souvent normal ou seulement marginalement élevé. Selon les critères d'évaluation actuels, il ne sont donc pas considérés comme ayant un risque cardiaque très élevé, ce qui n'est clairement pas le cas selon nos résultats."

(7 septembre 1998)

 

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