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Le 29 octobre 2001




Personne n'oublie une catastrophe, surtout pas un enfant

(ASP) - Catastrophes naturelles, attentats, violence familiale... On pourrait croire qu’un enfant n’a pas parfaite conscience de l’importance d’événements traumatiques. Mais ce serait une erreur. "Comme pour un adulte, tenter de lui faire oublier et éviter de lui parler de l’événement peut le marquer toute sa vie", affirme le psychiatre français François Ducrocq.

Le psychiatre, qui intervenait lors du premier colloque provincial sur les conséquences des catastrophes et des événements traumatiques, tenu à Chicoutimi du 24 au 26 octobre, a mis en lumière l’importance du support psychosocial pour traverser des situations marquantes.

En France, depuis la vague d’attentats dans le métro de Paris en juillet 1995, les cellules d’urgence sur le terrain comprennent désormais des psychiatres et des psychologues, en plus des médecins et des ambulanciers. Au Québec comme aux États-Unis, il en est de même. "Intervenir immédiatement après un événement traumatisant, évite souvent l’apparition de séquelles, affirme François Ducrocq. Dans le cas des enfants, des soins rapides sont d’autant plus importants que l’intervention des spécialistes sensibilise l’entourage -parents ou enseignants- aux signes annonciateurs d’un problème. En effet, les symptômes, comme les troubles de conduite ou, chez les jeunes enfants, le pipi au lit ou les cauchemars, se manifestent parfois plusieurs jours, voire plusieurs mois, après un événement catastrophique. Dans le cas des adolescents, c’est parfois un second traumatisme, par exemple un accident de voiture, qui fera ressurgir d’anciennes blessures psychologiques. Savoir reconnaître ces signes permet de demander de l’aide le plus tôt possible.

L’intervention auprès des enfants est étonnamment très semblable à celle des adultes. C’est de deux à dix jours après l’événement marquant qu’on utilise la méthode du "débriefing" : elle consiste à verbaliser, c’est-à-dire à mettre en mots un fait vécu.

"C’est une phase essentielle de la thérapie, non seulement pour évacuer les faits traumatisants mais surtout pour "faire avec". Essentielle, parce que des actes de violence, que ce soient des attentats terroristes ou des abus sexuels, ne sont jamais oubliés. Les victimes doivent se les approprier et accepter qu’ils fassent maintenant partie de leur vie."

Bien qu’il ne soit pas toujours facile de déceler un trauma chez l’enfant, on dispose de davantage de moyens que le simple récit pour les faire parler. Le dessin et le jeu avec des personnages sont des voies privilégiées. "Ce processus permet de leur faire raconter les faits vécus, mais surtout le plus essentiel : d’exprimer leurs émotions, comme la peur ou la culpabilité."

Ce n’est que tout récemment que les spécialistes se sont mis à étudier les conséquences psychiques des traumatismes chez l’enfant. François Ducrocq insiste sur la mise en place des premières phases de l’intervention psychologique. Les enfants chez qui un trauma est dépisté à temps et qui reçoivent une aide adéquate ont la capacité de se rétablir rapidement et souvent, beaucoup mieux que les adultes.

Emmanuelle Bergeron

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