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Le 3 novembre 2001




L'avenir des OGM n'est pas menacé

(ASP) - "L’avenir des OGM n’est nullement menacé": les chercheurs et industriels semblent d’accord sur ce point. On aurait pourtant pu croire le contraire, après le tollé anti-OGM des trois dernières années, qui avait entre autres conduit, en 1999, le géant de l'alimentation McCain à retirer des tablettes ses frites surgelées. Ne sont-ils pas exagérément optimistes? Qu’en est-il réellement des OGM à présent ?

Sous le thème "Nourrir le monde", le 5e forum international BioAgroContact réunissait du 21 au 23 octobre, à Québec, des chercheurs, des industriels et des gens d’affaires, dans le domaine des biotechnologies de l'agroalimentaire. BioAgroContact était organisé par la Société de promotion économique du Québec métropolitain.

"Le potentiel de génie génétique des cultures et des produits est énorme", affirme Hubert George Zandstra, directeur général du Centre international de la pomme de terre au Pérou, reconnu internationalement pour son expertise agricole en transfert technologique. À l’heure où "Nourrir le monde" est une préoccupation sérieuse dans les pays du Tiers-monde, la génétique et les nouvelles technologies apportent un peu d’espoir et doivent être mises à profit au maximum, dit-il, pour satisfaire aux besoins alimentaires et économiques des pays en voie de développement.

Mais la résistance du public, dans les pays du Nord, ne risque-t-elle pas de mettre un frein à ces recherches? Pour les chercheurs et les industriels, il est évident que le public s’inquiète quand il s’agit d’alimentation. Et quant aux investisseurs et aux chercheurs, ils s’inquiètent bel et bien de l’opinion publique; pour une entreprise, cela représente des risques financiers et pour le chercheur, dont les projets doivent être soumis par différentes grilles d’approbation, cela représente de longs investissments en temps et efforts.

"Les OGM ont un avenir et les consommateurs sont mal informés", juge Benoît Lebeau, de Atlangene America. Cette jeune compagnie française, qui vient juste de s’installer au Québec, offre des services d’analyse de traçabilité des produits OGM, depuis la semence jusqu'à l’assiette. Il veut pour preuve de cette mauvaise information le fait que l’opinion s’inquiète quand il s’agit d’alimentaire, mais pas lorsqu’il s’agit d’applications médicales. Pourtant, fait remarquer Muriel Subirade, chercheure au département des science et technologie des aliments de l’Université Laval, "ça passe par le même endroit".

En parallèle, une étude présentée à BioAgroContact et menée par l’Institut des aliments fonctionnels de l’Université Laval, montre que 58% des consommateurs sont prêts à acheter au moins un produit OGM, et que 50% feraient un achat d’aliments fonctionnels. Or, un aliment fonctionnel est un produit qui n'a pas été manipulé génétiquement, mais enrichi soit en vitamine, soit en gras. Les OGM susciteraient donc moins de méfiance que les aliments fonctionnels!

Le problème n’est pas simple, surtout quand on le double d'une curiosité historique: le développement génétique est apparu suite à des mesures de protection de l’environnement contre la montée des pesticides et insecticides. Si la machine se retourne contre la génétique, vers quoi se dirigera-t-on? Peut-être vers un nouveau tournant pour les biotechnologies. Après une 1ere génération d’OGM axée sur une meilleure résistance aux insectes et à l’environnement, et une 2e génération qui augmente les valeurs nutritives des produits agricoles, une 3e génération a déjà fait ses premiers pas: les molécultures.

De quoi s'agit-il? De cultures de végétaux ou d'animaux qui, au lieu d'être utilisées comme usines à aliments, sont utilisées à des fins industrielles (surtout dans le domaine médical, pour l'instant). Par exemple, dans la région de Québec, Médicago inc. utilise la luzerne comme "usine à hémoglobine", et TGN Biotech développe une plate-forme technologique sur les protéines recombinantes, à partir d’animaux transgéniques, comme l’insuline humaine à partir de porc.

D'où l'optimisme des industriels. L'avenir des OGM n'est pas menacé… bien que pour l'instant, son avenir strictement dans les assiettes des consommateurs ne soit pas brillant.

Anne Nabet

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