Se doper le plus jeune possible
(ASP) - Un athlète amateur sur quatre,
au Québec, aurait récemment eu recours à
des produits dopants. Plus précisément,
à des produits dopants totalement interdits ou
qui, à tout le moins, sont soumis à des
restrictions par le Comité international olympique.
Si les plus cyniques ne seront pas surpris
de cette statistique, elle a au moins le mérite
de confirmer noir sur blanc une réalité
souvent difficile à saisir.
Les chercheurs ont mené leur étude
auprès de 3573 athlètes de 10 à 20
ans, appartenant à une quarantaine de disciplines
sportives, membres d'une équipe du Québec
ou pratiquant le sport dans des réseaux reconnus
par le Secrétariat au loisir et au sport du gouvernement
du Québec. Deux des quatre chercheurs sont attachés
au Secrétariat, qui a rendue publique l'étude
plus tôt ce mois-ci, les
deux autres sont à la Faculté des sciences
de l'éducation de l'Université Laval.
Et si un jeune sur quatre admet avoir utilisé
des produits dopants, c'est que la réalité
est sans doute encore plus troublante. Le Fil des événements
souligne l'exemple des stéroïdes anabolisants:
seulement 1% des répondants admettent en avoir
consommés, mais 15% disent connaître une
personne qui en a consommé. "A moins que tous ces
répondants fassent référence aux
mêmes personnes, c'est une bonne indication qu'il
y a sous-estimation", souligne Pierre Valois, de
l'Université Laval.
Les produits plus populaires: ceux qui se
vendent en inhalateurs contre l'asthme (8% des répondants),
le décongestionnant Sudafed (6%) et les comprimés
de caféine (4%).
Et 54 des jeunes athlètes ont osé
admettre qu'ils avaient été encouragés
à prendre des produits dopants par leur entraîneur.
Et 19 ont été encouragés par leurs
parents! Combien n'ont pas osé répondre
à la question?