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La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse
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Pour femmes ingénieures
MONTREAL - L'Ecole Polytechnique de Montréal lance
officiellement, ce lundi 19 octobre, une Chaire pour la promotion
du génie auprès des femmes, chaire dont le but
est, on l'aura deviné, de promouvoir la profession d'ingénieur
auprès de la gent féminine.
A l'heure actuelle, seulement 6,7% des ingénieurs québécois
sont des femmes, et celles-ci ne forment que 19% des étudiants
inscrits au premier cycle en génie, dans l'ensemble du
Canada.
(16 octobre)
Céliiine!
QUEBEC - A l'origine, Frédéric Demers voulait
faire un mémoire de maîtrise sur "le rapport
entre l'oral et l'écrit au XVe siècle". Il
l'a finalement rédigé sur... Céline Dion!
Plus précisément, sur l'identité québécoise,
telle qu'elle est révélée par la chanson
-et plus spécifiquement, par notre célébrité
internationale à nous.
"Céline Dion témoigne admirablement bien
de la capacité de réussite des Québécois,
explique l'étudiant au Fil des événements.
A travers elle, c'est tout le Québec qui s'affirme."
Une origine modeste, presque rurale, une famille nombreuse (14
enfants), tout cela rattache à un passé québécois
pas si lointain. Et les médias ont contribué à
faire de Céline ce modèle de réussite pour
tous les Québécois, conclut Frédéric
Demers, au terme d'une lecture de ce que la presse écrite
a publié sur "la petite fille de Charlemagne"
depuis 1992.
"Au fur et à mesure que la popularité de
Céline Dion s'accroît, les titres des articles la
concernant se modifient. Ainsi, on ne parle plus de "Céline
Dion", mais de "Céline" tout court."
Quand ce n'est pas carrément de &laqno;notre Céline
nationale». On s'empresse de souligner qu'elle aime bien
manger des "binnes" en regardant la télé,
et on la cite in extenso, anglicismes compris, comme pour bien
montrer à quel point elle est de "che nous"...
(16 octobre 1998)
Un champignon pesticide
QUEBEC - Un champignon microscopique pourrait rendre inutiles
bon nombre de pesticides actuellement employés dans les
cultures maraîchères en serre. Le champignon en
question, identifié par des chercheurs du département
de phytologie de l'Université Laval, s'attaque tant à
des insectes ravageurs qu'à des champignons pathogènes.
Il existe en fait 80 souches de ce champignon, connu sous
le petit nom de Verticillium lecanii. Mais celle qui a
été récemment identifiée serait la
première à présenter un pouvoir de lutte
biologique tant contre des insectes que contre des maladies fongiques.
"C'est dire qu'avec peut-être une seule vaporisation
de ce champignon, mélangé à de l'eau et
de l'huile, on pourrait faire d'une pierre deux coups",
explique Jacques Brodeur, à qui on doit, en compagnie
d'Hassan Askary, l'identification du petit nouveau, récolté
au Québec.
De fait, les essais des chercheurs québécois
ont démontré que la souche 198499 de V. lecanii
infecte aisément différents insectes, dont les
pucerons qui s'attaquent à la pomme de terre, la tomate
et la laitue. Elle vient également à bout du champignon
responsable de la maladie du blanc du concombre et de la tomate.
Puisqu'il s'agit d'un champignon naturel, les écologistes
seront contents: "son application, poursuit Jacques Brodeur,
permet de récolter des légumes biologiques, c'est-à-dire
cultivés sans pesticides. Il y a une forte demande pour
de tels produits." En Europe, Verticillium lecanii
est déjà considéré, depuis une dizaine
d'années, comme un facteur significatif de réduction
des populations d'insectes ravageurs dans les cultures en serre.
Deux souches y sont commercialisées comme agent de lutte
biologique contre les pucerons et les mouches blanches. Au Canada,
aucun biopesticide de ce genre n'a encore été homologué.
Une compagnie hollandaise (Koppert Inc.) aurait toutefois entrepris
des démarches en ce sens.
Les chercheurs de l'Université Laval poursuivent quant
à eux leurs tests pour voir si la souche 198499 pourrait
contrer d'autres maladies, sans affecter pour autant les prédateurs
ou parasites qu'on emploie d'ores et déjà dans
la lutte biologique.
(13 octobre 1998)
La méthode Kangourou fait un bond en avant
QUEBEC - La "méthode Kangourou" pour porter
les bébés, vous connaissez? C'est bien davantage
que de les porter dans un sac ventral lorsqu'on se déplace;
c'est de porter l'enfant peau contre peau, 24 heures sur 24.
La méthode, expérimentée en Colombie depuis
1979, est de plus en plus recommandée pour les nouveaux-nés
prématurés, de préférence au maintien
pendant des semaines dans une couveuse artificielle.
Un groupe de recherche en psychologie de l'Université
Laval s'est intéressé à cette méthode,
et arrive à la conclusion qu'elle a des avantages pour
le bébé, ce qui n'étonnera personne, mais
qu'elle en a aussi pour les parents. Les chercheurs, sous la
direction de Réjean Tessier, ont suivi de près
488 mères, en Colombie, qui avaient donné naissance
à un enfant sept semaines avant terme, et ont comparé
les résultats avec ceux d'un groupe-témoin dont
les bébés étaient restés à
l'hôpital.
Au début de l'expérience, les "enfants
kangourou" accusaient un écart de poids de 74 grammes.
Six semaines plus tard, l'écart s'était estompé.
Mais il y a plus, écrivent les chercheurs dans la revue
Pediatrics: les "enfants Kangourou" seraient
moins sujets aux maladies nocosomiales (infections contractées
à l'hôpital) parce que leur séjour dans les
maternités est plus court.
Avantage pour la mère: elle se sent plus compétente,
plus confiante et davantage à l'écoute de son enfant
-ce qui n'a rien d'étonnant. Avantage pour le couple,
celui-là inattendu: "en général, explique
Réjean Tessier, dans la société colombienne,
les pères s'occupent peu des bébés. La méthode
Kangourou favorise leur implication parce que les mères
ne peuvent porter l'enfant continuellement. Ceci donne la chance
aux hommes de jouer un rôle de premier plan auprès
de leur enfant." Les chercheurs en ont eu la preuve lors
du suivi médical des enfants: environ 40% des pères
du groupe Kangourou les accompagnaient à l'hôpital.
Du côté du groupe-témoin, aucun père
ne s'est présenté...
(6 octobre 1998)
Percée majeure contre une forme d'ostéoporose
MONTREAL - Un nouveau traitement offre de l'espoir aux enfants
souffrant d'une forme particulièrement cruelle d'ostéoporose,
rapporte des chercheurs montréalais dans l'édition
du 1er octobre du New England Journal of Medicine.
"Nous avons eu de meilleurs résultats que ce que
nous espérions" a expliqué au quotidien La
Presse le Dr Francis Glorieux, pédiatre à l'hôpital
Shriners pour enfants. Quatre enfants sont même passés
du fauteuil roulant à une mobilité autonome, sans
canne ou marchette."
On estime qu'un enfant sur 20 000 naît avec ce mal,
causé par une anomalie génétique. La densité
de leurs os est très faible, ce qui les rend extrêmement
fragiles. Leur croissance en est donc ralentie, et les fractures
et déformations sont multiples.
Sur les 30 enfants soumis entre 1992 et 1997 au nouveau traitement
dont il est question cette semaine dans la prestigieuse revue
médicale américaine, il semble que la croissance
n'ait au contraire pas été ralentie, et qu'elle
se soit même, dans certains cas, améliorée.
On n'a pas constaté d'effets secondaires. Ce n'est pas
un remède-miracle, insiste le chercheur: le médicament
-du pamidronate, administré tous les deux mois- ne fait
qu'atténuer les effets de la maladie. Cette dernière
étant en effet d'origine génétique, c'est
d'abord de ce côté qu'il faudra intensifier les
recherches si on veut combattre le mal à sa source. Mais
en attendant, des milliers d'enfants pourront peut-être,
d'ici quelques années, espérer vivre une vie marquée
par un peu moins de souffrances.
(5 octobre 1998)
Les étudiants s'envoient en l'air
QUEBEC - Le Groupe aérospatial de l'Université
Laval a lancé avec succès sa première fusée
expérimentale le dimanche 13 septembre. Après la
mise à feu de fusées miniatures par des jeunes
de l'Ecole secondaire Mont-Saint-Sacrement et un groupe de Montréal,
la fusée de 22 kg, faisant 2 mètres 60 de long
et 16 cm de diamètre, s'est élevée dans
le ciel, au-dessus de la base militaire de Valcartier, jusqu'à
une altitude de 2100 mètres, atteignant une vitesse maximale
de 180 mètres à la seconde.
Les expériences contenues dans la fusée, rapporte
le Fil des événements, journal de l'Université
Laval, ont fonctionné comme prévu, renvoyant au
sol des données sur l'altitude, la vitesse et l'accélération
de la fusée (jusqu'à 14 g dans les instants suivant
le départ). L'ordinateur de vol a déclenché
comme prévu l'ouverture du parachute, mais celui-ci s'est
détaché sous le choc de l'ouverture. Le point de
chute a pu être localisé. Les étudiants d'une
demi-douzaine de départements ont donc pour première
tâche de déterminer ce qui a mal tourné avec
le parachute, seul véritable incident de ce vol.
(1er octobre 1998)
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