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du 1er au 15 octobre 1998

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Pour femmes ingénieures

MONTREAL - L'Ecole Polytechnique de Montréal lance officiellement, ce lundi 19 octobre, une Chaire pour la promotion du génie auprès des femmes, chaire dont le but est, on l'aura deviné, de promouvoir la profession d'ingénieur auprès de la gent féminine.

A l'heure actuelle, seulement 6,7% des ingénieurs québécois sont des femmes, et celles-ci ne forment que 19% des étudiants inscrits au premier cycle en génie, dans l'ensemble du Canada.

(16 octobre)


Céliiine!

QUEBEC - A l'origine, Frédéric Demers voulait faire un mémoire de maîtrise sur "le rapport entre l'oral et l'écrit au XVe siècle". Il l'a finalement rédigé sur... Céline Dion!

Plus précisément, sur l'identité québécoise, telle qu'elle est révélée par la chanson -et plus spécifiquement, par notre célébrité internationale à nous.

"Céline Dion témoigne admirablement bien de la capacité de réussite des Québécois, explique l'étudiant au Fil des événements. A travers elle, c'est tout le Québec qui s'affirme." Une origine modeste, presque rurale, une famille nombreuse (14 enfants), tout cela rattache à un passé québécois pas si lointain. Et les médias ont contribué à faire de Céline ce modèle de réussite pour tous les Québécois, conclut Frédéric Demers, au terme d'une lecture de ce que la presse écrite a publié sur "la petite fille de Charlemagne" depuis 1992.

"Au fur et à mesure que la popularité de Céline Dion s'accroît, les titres des articles la concernant se modifient. Ainsi, on ne parle plus de "Céline Dion", mais de "Céline" tout court." Quand ce n'est pas carrément de &laqno;notre Céline nationale». On s'empresse de souligner qu'elle aime bien manger des "binnes" en regardant la télé, et on la cite in extenso, anglicismes compris, comme pour bien montrer à quel point elle est de "che nous"...

(16 octobre 1998)


Un champignon pesticide

QUEBEC - Un champignon microscopique pourrait rendre inutiles bon nombre de pesticides actuellement employés dans les cultures maraîchères en serre. Le champignon en question, identifié par des chercheurs du département de phytologie de l'Université Laval, s'attaque tant à des insectes ravageurs qu'à des champignons pathogènes.

Il existe en fait 80 souches de ce champignon, connu sous le petit nom de Verticillium lecanii. Mais celle qui a été récemment identifiée serait la première à présenter un pouvoir de lutte biologique tant contre des insectes que contre des maladies fongiques. "C'est dire qu'avec peut-être une seule vaporisation de ce champignon, mélangé à de l'eau et de l'huile, on pourrait faire d'une pierre deux coups", explique Jacques Brodeur, à qui on doit, en compagnie d'Hassan Askary, l'identification du petit nouveau, récolté au Québec.

De fait, les essais des chercheurs québécois ont démontré que la souche 198499 de V. lecanii infecte aisément différents insectes, dont les pucerons qui s'attaquent à la pomme de terre, la tomate et la laitue. Elle vient également à bout du champignon responsable de la maladie du blanc du concombre et de la tomate.

Puisqu'il s'agit d'un champignon naturel, les écologistes seront contents: "son application, poursuit Jacques Brodeur, permet de récolter des légumes biologiques, c'est-à-dire cultivés sans pesticides. Il y a une forte demande pour de tels produits." En Europe, Verticillium lecanii est déjà considéré, depuis une dizaine d'années, comme un facteur significatif de réduction des populations d'insectes ravageurs dans les cultures en serre. Deux souches y sont commercialisées comme agent de lutte biologique contre les pucerons et les mouches blanches. Au Canada, aucun biopesticide de ce genre n'a encore été homologué. Une compagnie hollandaise (Koppert Inc.) aurait toutefois entrepris des démarches en ce sens.

Les chercheurs de l'Université Laval poursuivent quant à eux leurs tests pour voir si la souche 198499 pourrait contrer d'autres maladies, sans affecter pour autant les prédateurs ou parasites qu'on emploie d'ores et déjà dans la lutte biologique.

(13 octobre 1998)


La méthode Kangourou fait un bond en avant

QUEBEC - La "méthode Kangourou" pour porter les bébés, vous connaissez? C'est bien davantage que de les porter dans un sac ventral lorsqu'on se déplace; c'est de porter l'enfant peau contre peau, 24 heures sur 24. La méthode, expérimentée en Colombie depuis 1979, est de plus en plus recommandée pour les nouveaux-nés prématurés, de préférence au maintien pendant des semaines dans une couveuse artificielle.

Un groupe de recherche en psychologie de l'Université Laval s'est intéressé à cette méthode, et arrive à la conclusion qu'elle a des avantages pour le bébé, ce qui n'étonnera personne, mais qu'elle en a aussi pour les parents. Les chercheurs, sous la direction de Réjean Tessier, ont suivi de près 488 mères, en Colombie, qui avaient donné naissance à un enfant sept semaines avant terme, et ont comparé les résultats avec ceux d'un groupe-témoin dont les bébés étaient restés à l'hôpital.

Au début de l'expérience, les "enfants kangourou" accusaient un écart de poids de 74 grammes. Six semaines plus tard, l'écart s'était estompé. Mais il y a plus, écrivent les chercheurs dans la revue Pediatrics: les "enfants Kangourou" seraient moins sujets aux maladies nocosomiales (infections contractées à l'hôpital) parce que leur séjour dans les maternités est plus court.

Avantage pour la mère: elle se sent plus compétente, plus confiante et davantage à l'écoute de son enfant -ce qui n'a rien d'étonnant. Avantage pour le couple, celui-là inattendu: "en général, explique Réjean Tessier, dans la société colombienne, les pères s'occupent peu des bébés. La méthode Kangourou favorise leur implication parce que les mères ne peuvent porter l'enfant continuellement. Ceci donne la chance aux hommes de jouer un rôle de premier plan auprès de leur enfant." Les chercheurs en ont eu la preuve lors du suivi médical des enfants: environ 40% des pères du groupe Kangourou les accompagnaient à l'hôpital. Du côté du groupe-témoin, aucun père ne s'est présenté...

(6 octobre 1998)


Percée majeure contre une forme d'ostéoporose

MONTREAL - Un nouveau traitement offre de l'espoir aux enfants souffrant d'une forme particulièrement cruelle d'ostéoporose, rapporte des chercheurs montréalais dans l'édition du 1er octobre du New England Journal of Medicine.

"Nous avons eu de meilleurs résultats que ce que nous espérions" a expliqué au quotidien La Presse le Dr Francis Glorieux, pédiatre à l'hôpital Shriners pour enfants. Quatre enfants sont même passés du fauteuil roulant à une mobilité autonome, sans canne ou marchette."

On estime qu'un enfant sur 20 000 naît avec ce mal, causé par une anomalie génétique. La densité de leurs os est très faible, ce qui les rend extrêmement fragiles. Leur croissance en est donc ralentie, et les fractures et déformations sont multiples.

Sur les 30 enfants soumis entre 1992 et 1997 au nouveau traitement dont il est question cette semaine dans la prestigieuse revue médicale américaine, il semble que la croissance n'ait au contraire pas été ralentie, et qu'elle se soit même, dans certains cas, améliorée. On n'a pas constaté d'effets secondaires. Ce n'est pas un remède-miracle, insiste le chercheur: le médicament -du pamidronate, administré tous les deux mois- ne fait qu'atténuer les effets de la maladie. Cette dernière étant en effet d'origine génétique, c'est d'abord de ce côté qu'il faudra intensifier les recherches si on veut combattre le mal à sa source. Mais en attendant, des milliers d'enfants pourront peut-être, d'ici quelques années, espérer vivre une vie marquée par un peu moins de souffrances.

(5 octobre 1998)


Les étudiants s'envoient en l'air

QUEBEC - Le Groupe aérospatial de l'Université Laval a lancé avec succès sa première fusée expérimentale le dimanche 13 septembre. Après la mise à feu de fusées miniatures par des jeunes de l'Ecole secondaire Mont-Saint-Sacrement et un groupe de Montréal, la fusée de 22 kg, faisant 2 mètres 60 de long et 16 cm de diamètre, s'est élevée dans le ciel, au-dessus de la base militaire de Valcartier, jusqu'à une altitude de 2100 mètres, atteignant une vitesse maximale de 180 mètres à la seconde.

Les expériences contenues dans la fusée, rapporte le Fil des événements, journal de l'Université Laval, ont fonctionné comme prévu, renvoyant au sol des données sur l'altitude, la vitesse et l'accélération de la fusée (jusqu'à 14 g dans les instants suivant le départ). L'ordinateur de vol a déclenché comme prévu l'ouverture du parachute, mais celui-ci s'est détaché sous le choc de l'ouverture. Le point de chute a pu être localisé. Les étudiants d'une demi-douzaine de départements ont donc pour première tâche de déterminer ce qui a mal tourné avec le parachute, seul véritable incident de ce vol.

(1er octobre 1998)

 

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