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du 16 au 31 octobre 1998

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Venir à bout de l'inculture scientifique... d'ici 2061

MONTREAL - On a déjà vu quantité de plans d'action pour combattre "l'analphabétisme scientifique" des jeunes et des moins jeunes, mais celui-ci les bat tous à plates coutures: l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) pilote un projet visant à ce que l'ensemble des citoyens américains aient acquis un niveau acceptable de culture scientifique d'ici l'an... 2061.

L'année 2061, c'est celle du retour de la comète de Halley: un prétexte "scientifique" qui en vaut bien un autre, et qui a l'avantage d'être apte à retenir l'attention du grand public. C'est ce sur quoi table Georges D. Nelson, ex-astronaute et directeur du "Projet 2061", qui est venu prononcer la conférence d'ouverture du colloque CLIC (Classe, laboratoire, industrie, école), qui réunit du 19 au 21 octobre à Montréal quelque 500 personnes à la recherche de nouvelles voies pour transmettre le savoir scientifique. A ce titre, le "Projet 2061" en a fait rêver plus d'un, spécialement ceux qui ont déjà pesté contre les plans à trop court terme des dirigeants...

Pour arriver à son objectif, le Projet 2061 a commencé à analyser les manuels scolaires: car d'ores et déjà, l'AAAS, les organismes gouvernementaux américains et les entreprises privées qui se sont engagées dans ce plan à long terme, ont défini ce que doit être une culture scientifique "acceptable" pour un finissant du secondaire, et se sont lancés illico à la chasse.

Il a été difficile de savoir ce que serait exactement une culture scientifique "acceptable" ou "minimale", mais on a pu en avoir un aperçu par le compte-rendu qu'a fait le conférencier d'une enquête auprès des nouveaux élus du Sénat américain: à la question "combien y a-t-il de millions dans un milliard", plusieurs ne sont pas parvenus à répondre correctement. De beaux jours en vue pour le déficit...

Après l'analyse des manuels scolaires américains -une tâche qui devrait prendre trois ans et demi, selon Georges Nelson- la culture scientifique des enseignants du primaire et du secondaire sera mise sur la sellette.

Cette dernière tâche, à elle seule, promet bien des difficultés, mais s'il y a une chose dont Georges Nelson ne manque pas, c'est bien l'optimisme: au cours de sa conférence, cet ancien astronaute, qui a trois missions à son actif, s'est dit convaincu que dans 20 ans, les voyages dans l'espace seront devenus aussi courants que le sont aujourd'hui les voyages en avion. Et en 2061?

(19 octobre)



Julie Payette honorée par La Presse

MONTREAL - L'astronaute Julie Payette a été nommée personnalité de l'année de La Presse, dans le cadre du 15e "gala Excellence" annuel du quotidien montréalais. Julie Payette l'a emporté sur les 51 autres "personnalités de la semaine" choisies chaque dimanche dans tous les domaines d'activité. La personnalité de l'année est choisie par un jury composé des dirigeants des universités québécoises. L'astronaute québécoise doit, si tout va bien, s'envoler en mai prochain à bord de la navette spatiale, et est actuellement en plein entraînement à Moscou. C'est la deuxième fois qu'une femme astronaute reçoit cet honneur, Roberta Bondar ayant en effet précédé Julie Payette sur le podium, en 1992.

(19 octobre)



Jacques de Champlain couronné

MONTREAL - Le Dr Jacques de Champlain a reçu le prix de l'Oeuvre scientifique, décerné chaque année par l'Association des médecins de langue française du Canada, dans le cadre de leur congrès annuel. Professeur au département de physiologie de l'Université de Montréal et directeur du Groupe de recherche sur le système nerveux autonome, le Dr de Champlain est une célébrité internationale dans son domaine, en tant que découvreur du lien entre l'hyperactivité du système nerveux sympathique et l'hypertension artérielle. Il a entre autres décroché, au fil des ans, le prix Killam de médecine, l'Ordre du Canada et le prix Wilder-Penfield du gouvernement du Québec.

(19 octobre 1998)



Malnutrition à l'hôpital

MONTREAL - Un autre chiffre impressionnant: 480 000 jours d'hospitalisation. C'est ce qui aurait pu être évité en 1994-95, si les hôpitaux avaient pu détecter un problème face auquel ils semblent singulièrement démunis: la malnutrition. Et des cas de malnutrition, de surcroît, qui empirent pendant le séjour à l'hôpital.

Chaque année, plus de 230 000 Québécois hospitalisés souffrent de malnutrition. Un phénomène qui, par la force des choses, ralentit la guérison et augmente la mortalité. Et pourtant, un dépistage précoce dès l'admission au centre hospitalier suivi d'un traitement adéquat permettrait de contrer ce fléau.

Ce sont là les conclusions peu réjouissantes de la diététiste clinicienne Paule Bernier, de l'hôpital juif de Montréal, conférencière dans le cadre du 70e Congrès de l'Association des médecins de langue française du Canada, qui avait lieu les 16 et 17 octobre à Montréal. "En faisant un test d'albumine, entre autres, dès l'admission, cela permettrait d'identifier les personnes sujettes à la malnutrition. Ainsi, les interventions seraient instaurées tôt. Malheureusement, un tel dépistage systématique ne fait pas encore partie des priorités du système de la santé."

Un autre élément tout aussi important, explique la diététiste, consiste à combler les besoins en énergie (calories) et en protéine en cours d'hospitalisation, ainsi qu'en posthospitalisation. Il ne s'agit pas tant d'établir une diète spéciale que de s'assurer de rencontrer les besoins de chaque individu. "On dépense des millions de dollars pour les patients en chimiothérapie et en radiothérapie, mais si on ne réussit pas à introduire des aliments adaptés à leur capacité de s'alimenter, il y a forcément un manque à gagner important."

Parce qu'elles représentent une grosse part de la clientèle des hôpitaux, les personnes âgées constituent la majorité des patients qui souffrent de carences alimentaires. Mais les plus jeunes sont tout aussi affectés. "La malnutrition est inhérente à la maladie, mais on peut agir sur certains facteurs. N'est-ce pas une forme de malpractice que de ne pas remédier à un problème lorsqu'on possède les outils nécessaires?"», s'interroge madame Bernier.

Dominique Joly

(20 octobre 1998)


Le cancer gagne de la vigueur au Canada

MONTREAL - Ce sont des chiffres d'autant moins rassurants qu'ils vont à l'encontre d'autres chiffres, qui avaient, eux, fait naître de l'espoir l'an dernier: le cancer frapperait de plus en plus souvent au Canada.

C'est ce qu'est venu annoncer le Dr Parviz Ghadirian, directeur de l'unité de recherche en épidémiologie au campus Hôtel-Dieu du CHUM, dans le cadre du 70e Congrès de l'Association des médecins de langue française du Canada, qui avait lieu les 16 et 17 octobre à Montréal.

Il y a dix ans, 25% des hommes risquaient d'être atteints par une forme ou l'autre de cancer. Aujourd'hui, ils sont 41%. Le cancer du poumon surpasse de loin tous les autres quant au taux de mortalité, y compris le cancer du sein chez les femmes.

En mars dernier, une étude statistique publiée dans la revue Cancer concluait que le nombre de nouveaux cancers diminuait dans la population américaine depuis sept ans. Entre 1990 et 1995, l'incidence de tous les types de cancer étudiés (23 en tout) avai effet connu une baisse moyenne de 0,7 % par année... alors qu'entre 1973 et 1990, on parlait plutôt d'une hausse de 1,2 % par année! (voir notre manchette du 23 mars 98).

Le Dr Joseph Ayoub, oncologue au campus Notre-Dame du CHUM, est pour sa part venu affirmer dans le cadre de ce même congrès montréalais, que pas moins des deux tiers des cancers seraient évitables si la population parvenait à éliminer le tabac de sa vie, et à mieux s'alimenter. Reste juste à se demander si le message va passer...

(16 octobre 1998)


Pour femmes ingénieures

MONTREAL - L'Ecole Polytechnique de Montréal lance officiellement, ce lundi 19 octobre, une Chaire pour la promotion du génie auprès des femmes, chaire dont le but est, on l'aura deviné, de promouvoir la profession d'ingénieur auprès de la gent féminine.

A l'heure actuelle, seulement 6,7% des ingénieurs québécois sont des femmes, et celles-ci ne forment que 19% des étudiants inscrits au premier cycle en génie, dans l'ensemble du Canada.

(16 octobre)

 

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