En manchette
cette semaine
Les capsules
de la semaine
Archives des
capsules québécoises

LE KIOSQUE
Pour savoir quoi lire en science cette semaine
Qui sommes-nous?

Retour
à la page d'accueil

La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse
|
Venir à bout de l'inculture scientifique...
d'ici 2061
MONTREAL - On a déjà vu quantité de plans
d'action pour combattre "l'analphabétisme scientifique"
des jeunes et des moins jeunes, mais celui-ci les bat tous à
plates coutures: l'Association américaine pour l'avancement
des sciences (AAAS) pilote un projet visant à ce que l'ensemble
des citoyens américains aient acquis un niveau acceptable
de culture scientifique d'ici l'an... 2061.
L'année 2061, c'est celle du retour de la comète
de Halley: un prétexte "scientifique" qui en
vaut bien un autre, et qui a l'avantage d'être apte à
retenir l'attention du grand public. C'est ce sur quoi table
Georges D. Nelson, ex-astronaute et directeur du "Projet
2061", qui est venu prononcer la conférence d'ouverture
du colloque CLIC (Classe, laboratoire, industrie, école),
qui réunit du 19 au 21 octobre à Montréal
quelque 500 personnes à la recherche de nouvelles voies
pour transmettre le savoir scientifique. A ce titre, le "Projet
2061" en a fait rêver plus d'un, spécialement
ceux qui ont déjà pesté contre les plans
à trop court terme des dirigeants...
Pour arriver à son objectif, le Projet 2061 a commencé
à analyser les manuels scolaires: car d'ores et déjà,
l'AAAS, les organismes gouvernementaux américains et les
entreprises privées qui se sont engagées dans ce
plan à long terme, ont défini ce que doit être
une culture scientifique "acceptable" pour un finissant
du secondaire, et se sont lancés illico à la chasse.
Il a été difficile de savoir ce que serait exactement
une culture scientifique "acceptable" ou "minimale",
mais on a pu en avoir un aperçu par le compte-rendu qu'a
fait le conférencier d'une enquête auprès
des nouveaux élus du Sénat américain: à
la question "combien y a-t-il de millions dans un milliard",
plusieurs ne sont pas parvenus à répondre correctement.
De beaux jours en vue pour le déficit...
Après l'analyse des manuels scolaires américains
-une tâche qui devrait prendre trois ans et demi, selon
Georges Nelson- la culture scientifique des enseignants du primaire
et du secondaire sera mise sur la sellette.
Cette dernière tâche, à elle seule, promet
bien des difficultés, mais s'il y a une chose dont Georges
Nelson ne manque pas, c'est bien l'optimisme: au cours de sa
conférence, cet ancien astronaute, qui a trois missions
à son actif, s'est dit convaincu que dans 20 ans, les
voyages dans l'espace seront devenus aussi courants que le sont
aujourd'hui les voyages en avion. Et en 2061?
(19 octobre)
Julie Payette honorée par La Presse
MONTREAL - L'astronaute Julie Payette a été
nommée personnalité de l'année de La
Presse, dans le cadre du 15e "gala Excellence"
annuel du quotidien montréalais. Julie Payette l'a emporté
sur les 51 autres "personnalités de la semaine"
choisies chaque dimanche dans tous les domaines d'activité.
La personnalité de l'année est choisie par un jury
composé des dirigeants des universités québécoises.
L'astronaute québécoise doit, si tout va bien,
s'envoler en mai prochain à bord de la navette spatiale,
et est actuellement en plein entraînement à Moscou.
C'est la deuxième fois qu'une femme astronaute reçoit
cet honneur, Roberta Bondar ayant en effet précédé
Julie Payette sur le podium, en 1992.
(19 octobre)
Jacques de Champlain couronné
MONTREAL - Le Dr Jacques de Champlain a reçu le prix
de l'Oeuvre scientifique, décerné chaque année
par l'Association des médecins de langue française
du Canada, dans le cadre de leur congrès annuel. Professeur
au département de physiologie de l'Université de
Montréal et directeur du Groupe de recherche sur le système
nerveux autonome, le Dr de Champlain est une célébrité
internationale dans son domaine, en tant que découvreur
du lien entre l'hyperactivité du système nerveux
sympathique et l'hypertension artérielle. Il a entre autres
décroché, au fil des ans, le prix Killam de médecine,
l'Ordre du Canada et le prix Wilder-Penfield du gouvernement
du Québec.
(19 octobre 1998)
Malnutrition à l'hôpital
MONTREAL - Un autre chiffre impressionnant: 480 000 jours
d'hospitalisation. C'est ce qui aurait pu être évité
en 1994-95, si les hôpitaux avaient pu détecter
un problème face auquel ils semblent singulièrement
démunis: la malnutrition. Et des cas de malnutrition,
de surcroît, qui empirent pendant le séjour à
l'hôpital.
Chaque année, plus de 230 000 Québécois
hospitalisés souffrent de malnutrition. Un phénomène
qui, par la force des choses, ralentit la guérison et
augmente la mortalité. Et pourtant, un dépistage
précoce dès l'admission au centre hospitalier suivi
d'un traitement adéquat permettrait de contrer ce fléau.
Ce sont là les conclusions peu réjouissantes
de la diététiste clinicienne Paule Bernier, de
l'hôpital juif de Montréal, conférencière
dans le cadre du 70e Congrès de l'Association des médecins
de langue française du Canada, qui avait lieu les 16 et
17 octobre à Montréal. "En faisant un test
d'albumine, entre autres, dès l'admission, cela permettrait
d'identifier les personnes sujettes à la malnutrition.
Ainsi, les interventions seraient instaurées tôt.
Malheureusement, un tel dépistage systématique
ne fait pas encore partie des priorités du système
de la santé."
Un autre élément tout aussi important, explique
la diététiste, consiste à combler les besoins
en énergie (calories) et en protéine en cours d'hospitalisation,
ainsi qu'en posthospitalisation. Il ne s'agit pas tant d'établir
une diète spéciale que de s'assurer de rencontrer
les besoins de chaque individu. "On dépense des millions
de dollars pour les patients en chimiothérapie et en radiothérapie,
mais si on ne réussit pas à introduire des aliments
adaptés à leur capacité de s'alimenter,
il y a forcément un manque à gagner important."
Parce qu'elles représentent une grosse part de la clientèle
des hôpitaux, les personnes âgées constituent
la majorité des patients qui souffrent de carences alimentaires.
Mais les plus jeunes sont tout aussi affectés. "La
malnutrition est inhérente à la maladie, mais on
peut agir sur certains facteurs. N'est-ce pas une forme de malpractice
que de ne pas remédier à un problème lorsqu'on
possède les outils nécessaires?"», s'interroge
madame Bernier.
Dominique Joly
(20 octobre 1998)
Le cancer gagne de la vigueur au Canada
MONTREAL - Ce sont des chiffres d'autant moins rassurants
qu'ils vont à l'encontre d'autres chiffres, qui avaient,
eux, fait naître de l'espoir l'an dernier: le cancer frapperait
de plus en plus souvent au Canada.
C'est ce qu'est venu annoncer le Dr Parviz Ghadirian, directeur
de l'unité de recherche en épidémiologie
au campus Hôtel-Dieu du CHUM, dans le cadre du 70e Congrès
de l'Association des médecins de langue française
du Canada, qui avait lieu les 16 et 17 octobre à Montréal.
Il y a dix ans, 25% des hommes risquaient d'être atteints
par une forme ou l'autre de cancer. Aujourd'hui, ils sont 41%.
Le cancer du poumon surpasse de loin tous les autres quant au
taux de mortalité, y compris le cancer du sein chez les
femmes.
En mars dernier, une étude statistique publiée
dans la revue Cancer concluait que le nombre de nouveaux cancers
diminuait dans la population américaine depuis sept ans.
Entre 1990 et 1995, l'incidence de tous les types de cancer étudiés
(23 en tout) avai effet connu une baisse moyenne de 0,7 % par
année... alors qu'entre 1973 et 1990, on parlait plutôt
d'une hausse de 1,2 % par année! (voir notre manchette
du 23 mars 98).
Le Dr Joseph Ayoub, oncologue au campus Notre-Dame du CHUM,
est pour sa part venu affirmer dans le cadre de ce même
congrès montréalais, que pas moins des deux tiers
des cancers seraient évitables si la population parvenait
à éliminer le tabac de sa vie, et à mieux
s'alimenter. Reste juste à se demander si le message va
passer...
(16 octobre 1998)
Pour femmes ingénieures
MONTREAL - L'Ecole Polytechnique de Montréal lance
officiellement, ce lundi 19 octobre, une Chaire pour la promotion
du génie auprès des femmes, chaire dont le but
est, on l'aura deviné, de promouvoir la profession d'ingénieur
auprès de la gent féminine.
A l'heure actuelle, seulement 6,7% des ingénieurs québécois
sont des femmes, et celles-ci ne forment que 19% des étudiants
inscrits au premier cycle en génie, dans l'ensemble du
Canada.
(16 octobre)
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit
des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science
et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science?
Contactez-nous!
|