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du 21 au 31 octobre 1998

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Sous-financement de la recherche au Canada

OTTAWA - La recherche universitaire au Canada est "anémique", lance une coalition d'organismes du domaine de l'éducation. Le fossé entre le Canada et ses principaux concurrents serait en train de s'élargir, a déclaré le président de l'Association des universités et collèges du Canada, Robert Giroux, devant le comité permanent des Finances. Il en veut pour preuve le fait que les subventions aux universités ont baissé de un milliard de dollars au cours des cinq dernières années. Il évalue la subvention moyenne de recherche, au Canada, à 73 000$, contre 223 900$ aux Etats-Unis.

Réunis en conférence de presse à Montréal, les doyens de facultés de médecine des universités McGill et de Montréal, leurs vice-recteurs à la recherche, et le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ont eux aussi tiré la sonnette d'alarme, réclamant du gouvernement fédéral qu'un budget minimal de 1% des sommes allouées à la santé soit consacré à la recherche. A l'heure actuelle, le Conseil de recherches médicales du Canada dispose d'un budget de 266 millions$ par an, soit 0,3% des 76 milliards consacrés à la santé au Canada. Les chercheurs y voient un argument de plus pour ceux de leurs collègues qui songent à émigrer aux Etats-Unis.

La bonne santé future de la population dépend de ces investissements, souligne le doyen de la faculté de médecine de l'Université de Montréal, Patrick Vinay: il faut entre 10 et 15 ans pour former un professionnel de la santé. De mauvaises décisions aujourd'hui auront donc des répercussions que devront payer nos successeurs et nos enfants.

(27 octobre)



Succès mitigé des centres de veille

MONTREAL - "La veille technologique et stratégique": une expression savante pour définir une pratique qui remonte à la nuit des temps, et qui consiste, bien simplement, à se tenir au courant de ce qui se passe dans son secteur. L'individu le mieux informé est celui qui dispose d'un avantage sur ses adversaires.

Elémentaire, tout particulièrement à l'ère de l'information instantanée et d'Internet? Eh bien, pas tant que ça, à en juger par le bilan mitigé des participants à une table-ronde sur l'état de la veille au Québec: "les PME sont peu sensibilisées et pas encore prêtes à payer", selon Raymonde Ouellette, du ministère de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la technologie (MICST) du Québec. Le MICST a piloté un projet expérimental de trois ans, qui doit prendre fin en 1999, consistant, pour 8 millions$, à implanter des réseaux de veille dans différents secteurs de l'économie. Quatorze centres de veille ont reçu une aide financière, dans l'espoir qu'ils parviennent à l'auto-financement au bout de trois ans. On se rend compte aujourd'hui, conclut Mme Ouellette, que cet espoir d'auto-financement était irréaliste.

Non seulement les entreprises sont-elles peu sensibilisées, mais encore, plusieurs ont été habituées à obtenir gratuitement (des gouvernements, par exemple) les informations qu'un centre de veille voulait leur vendre. Mais la raison principale, s'entendent pour dire tous les participants à la table-ronde, c'est que les entreprises ne sont généralement pas conscientes de l'importance d'avoir accès à ce type d'information. "Il était audacieux d'espérer un changement de culture en trois ans", insiste Raymonde Ouellette. Les "veilleurs" eux-mêmes sont constamment en train de se redéfinir, explique Guy Bertrand, du CEVEIL (centre d'expertise et de veille inforoutes et langues), soit en fonction de l'explosion d'Internet, soit en fonction des résultats qui diffèrent des prévisions, raconte Michelle Gauthier, du Musée d'art contemporain de Montréal, un étonnant pionnier dans le domaine des projets de veille.

Cette table-ronde était organisée dans le cadre du Colloque sur la veille technologique et stratégique, qui avait lieu les 19 et 20 octobre, sous l'égide de l'Ecole de bibliothéconomie de l'Université de Montréal.

(22 octobre)



Industrie et musée: un mariage de raison

MONTREAL - L'industrie entre au musée par la grande porte. Celle du partenariat. "Les produits culturels ressemblent à ceux qui les font", lance Réal Jantzen, le conseiller auprès de la présidence de la Cité des Sciences. La Fondation Villette-Entreprises est une illustration de ce mariage que tente de stimuler le colloque CLIC, qui avait lieu au Palais des congrès du 19 au 21 octobre, entre un centre de diffusion de la culture scientifique, en l'occurence la Cité des sciences et de la technologie de la Villette, et le monde de l'industrie, constitué ici d'une quarantaine d'entreprises françaises.

Dès les premiers balbutiements d'un nouveau projet, qu'il s'agisse d'une exposition ou d'une série télévisée, la Cité des sciences mobilise ses partenaires, à savoir des géants de l'industrie comme Renault ou Esso. De la direction des ressources humaines jusqu'au centre d'archives, tous les services de la compagnie vont être sollicités. Ce partenariat, en plus d'être financier (cotisation annuelle et participation ponctuelle), facilite la circulation de connaissances et d'expertises. Et le maître d'oeuvre, la Cité de la Villette conserve le dernier mot.

Faut-il bondir lorsque l'entreprise de pneus Michelin s'associe à la Cité de La Villette pour une exposition sur... la mobilité ? Chose certaine, avec la visite annuelle de 17 000 classes et de 12 000 enseignants, ce centre de diffusion scientifique ouvre à l'industrie toutes grandes les portes des écoles. En échange, l'entreprise présente la dimension industrielle de son sujet; elle en devient l'illustration vivante. Avec le retrait de l'État, l'industrie devient donc, en dépit des malaises que cela provoque dans certains milieux enseignants, l'un des maillons d'acquisition du savoir, aux côtés de l'école et du musée.

(21 octobre 1998)


Quelle relève pour l'innovation technologique?

MONTREAL - Pourquoi ne retrouvent-on pas plus de chimistes en herbe et d'apprentis ingénieurs sur les bancs de l'université? "Les jeunes Québécois sont de véritables illettrés dans le domaine des technologies", soulève Claude Demers. Pour le pdg du Réseau québécois de l'innovation technologique (ADRIQ), il existe une méconnaissance de la panoplie de professions scientifiques et techniques. Et bien souvent, les jeunes abandonnent leur cours de science dès le secondaire 3, se détournant ainsi de carrières prometteuses.

Au Québec, près de 70% des entreprises de haute technologie éprouvent des difficultés à recruter du personnel. Cette pénurie de spécialistes se fait cruellement sentir au sein de quatre secteurs en forte croissance: l'informatique, les télécommunications, la biotechnologie et l'aéronautique. Juste dans le secteur des télécommunications -un large domaine qui va de la téléphonie au multimédia- 10 000 jeunes auraient pu trouver un emploi en 1997. Seulement 2500 étudiants étaient inscrits dans un des cursus l'an dernier, soit un quart des postes offerts.

Pour promouvoir ces carrières auprès des jeunes, l'ADRIQ a lancé dans le cadre du colloque CLIC (Classes, laboratoire, industrie, cyberespace) qui avait lieu du 19 au 21 octobre au Palais des congrès de Montréal, son opération Relève 1998-2000. Ce projet se donne pour objectif de rejoindre 500 000 élèves à l'aide d'un partenariat entre le monde de l'industrie et celui de l'école. Chaque entreprise parrainera au moins une école et participera à différentes activités, comme la "tournée des chefs" d'entreprises et la création d'un site Internet sur les métiers de l'industrie. En plus de leur participation sur le terrain, chaque entreprise versera une cotisation annuelle de 40 000 dollars. Pour l'instant, six se sont engagées: Bell, Canada, BioChem Pharma, Communications Ericson, Groupe Conseil DMR, Hydro-Québec, Merck Frosst Canada. L'ADRIQ espère attirer une vingtaine de partenaires pour développer la relève industrielle et scientifique de demain.

Isabelle Burgun

(21 octobre 1998)


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