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Le 4 novembre 2001




Festival Téléscience 2001
Conflits climatiques: la science simpliste

(ASP) - Le récit du pauvre chercheur isolé, luttant courageusement contre le vilain establishment, fait un bon film, mais pas nécessairement un documentaire rigoureux. C’est la voie qu’a choisi le réalisateur Lars Mortensen, en s’attachant à la théorie controversée d’un physicien danois sur les causes du réchauffement global.

Le film s’appelle Conflits climatiques, et les conflits en question ont tout à fait l’allure d’une lutte du Bon contre les Méchants: les Méchants étant, ici, tous ceux qui accréditent la "théorie" des gaz à effet de serre, tandis que notre vaillant chercheur, Henrik Svensmark, lui, pointe du doigt le Soleil comme coupable.

En soi, il n’est pas le premier à dire que le Soleil, avec ses cycles, ses périodes de violentes éruptions puis d’accalmies, doit certainement jouer un rôle dans les fluctuations climatiques de notre petite planète: après tout, celle-ci a connu quantité de périodes de réchauffement et de refroidissement, bien longtemps avant que l’Homme n’y soit apparu. Mais là où Svensmark se démarque, c’est en moussant, depuis 1997, une théorie faisant état d’une interaction complexe entre l’énergie cosmique —les particules qui nous proviennent de l’extérieur de notre système solaire- et l’activité solaire. Interaction qui serait la seule coupable de l’actuel réchauffement. Exit les gaz à effet de serre !

Souligner au public que l’homme n’est pas le seul responsable du réchauffement n’est pas une mauvaise chose. Mais encore aurait-il fallu que le réalisateur souligne qu’à peu près aucun scientifique ne nie cela: au contraire, on sort des 52 minutes de Conflits climatiques avec la nette impression que tous les climatologues —sauf Svensmark, véritable héros sans peur et sans reproche- sont des gens étroits d’esprit, incapables de voir d’autres causes que celles d’origine humaine. Un expert britannique en climat s’oppose-t-il à Svensmark au cours d’un congrès scientifique que la caméra nous en donne l’allure d’un personnage pincé, hautain bref, tout à fait désagréable.

Le spectateur obtient pourtant fort peu de viande pour pouvoir conclure que l’os rongé par Svensmark est valable: en-dehors des nombreuses interventions du journaliste britannique et auteur Nigel Calder, qui s’est transformé, depuis trois ans, en véritable porte-parole du Danois, ce que le réalisateur a à offrir de substantiel se résume à quelques graphiques montrant une corrélation entre les niveaux d’activité solaire et la hausse ou la baisse des températures pendant le XXe siècle. Or, à elle seule, une corrélation, tous les statisticiens le diront, n’a jamais été une preuve de quoi que ce soit, les chiffres étant choses interprétables de 1001 façons.

Le résultat final est un film fort bien fait, bien articulé, rempli d’images et d’animations superbes, mais dont l’argumentation frise par moments la démagogie.

 

Conflits climatiques, par Lars Mortensen. Production Arte. Au Festival Téléscience.

Pascal Lapointe

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