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Le 14 novembre 2002



Les meilleurs du Québec

(ASP) - Un précurseur de l'archéologie a décroché un des Prix du Québec en science; un pionnier des maladies neurodégénératives en a reçu un autre; ainsi qu'un pionnier de l'Université du Québec à Montréal, un précurseur des recherches sur le béton, et un précurseur de la réforme du Code civil.

Tournés vers le passé, les Prix du Québec? Chose certaine, cette année, les lauréats du volet scientifique ont plus que jamais en commun d'avoir ouvert des pistes qui, si elles semblaient peu prometteuses à l'époque, ont donné naissance, 20, 30, ou 40 ans plus tard, à des réseaux ou des disciplines dont le dynamisme et la réputation dépasse les frontières.

Il y a par exemple le cas de Pierre-Claude Aïtcin. Qui aurait cru que ce chercheur français venu s'installer au Québec en 1967, depuis professeur au département de génie civil de l'Université de Sherbrooke, deviendrait un jour une sommité mondiale du... béton? Au point de rassembler autour de lui l'une des plus importantes équipes de recherche au monde (plus de 100 chercheurs et étudiants diplômés) dans le domaine? C'est que mine de rien, au cours des dernières décennies, le béton s'est révélé plus riche qu'on ne le croyait: même la façon dont on y mélange sables, cailloux, gravier et eau peut accroître -ou réduire- sa résistance et sa durabilité. De là viennent ce qu'on en est venu à appeler les bétons haute performance, qui peuvent être aussi résistants que l'acier, et pour lesquels l'équipe de M. Aïtcin est devenue un chef de file mondial. Un travail de longue haleine récompensé par le Prix Lionel-Boulet (inventions ou innovations scientifiques).

Moins spectaculaire, mais tout aussi ancrée dans le long terme, est la contribution d'André Parent, gagnant du prix Wilder-Penfield (biomédical). Fasciné très tôt par le cerveau et les maladies qui l'attaquent, ce chercheur qui enseigne depuis une trentaine d'années au département d'anatomie de l'Université Laval s'est tout particulièrement intéressé à une région de notre matière grise appelée les ganglions de la base: on soupçonne que c'est parmi ces neurones que se produisent les dégâts constituant les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Trois décennies plus tard, on ne sait toujours pas pourquoi la dégénérescence commence là, mais on sait que l'intuition était fondée, et qu'elle s'applique aussi à l'Alzheimer.

Pionnier de toute une université est pour sa part Claude Hillaire-Marcel: ce récipiendaire du prix Marie-Victorin (sciences pures et appliquées) fut l'un des premiers profs de science de la toute jeune UQAM, à la fin des années 1960. De passionné de géologie qu'il était il y a 35 ans, il est devenu aujourd'hui un spécialiste mondial de la géochimie isotopique -un nom bien complexe pour désigner la chimie appliquée à l'étude des cailloux ou de la croûte terrestre. En examinant, littéralement molécule par molécule, le sol qui nous entoure, on en arrive à dégager des informations fondamentales sur l'évolution de ce sol, voire les changements climatiques, au fil des millions d'années.

Les sciences sociales voient elles aussi des travaux n'obtenir leur aboutissement que des décennies plus tard. Lorsque Paul-André Crépeau obtient sa licence de droit en 1950, l'enseignement du droit n'est même pas encore jugé une discipline universitaire. En devenant prof à l'Université McGill, et en commençant ses travaux de recherche, il est toutefois loin de se douter que l'aboutissement ultime en sera la plus importante réforme du Code civil du Québec depuis un siècle (entré en vigueur en 1991), réforme qui, entre autres choses, mettra un point final au passage d'une société religieuse à une société laïque. C'est ce rôle fondamental dans l'histoire du Québec que vient de récompenser le prix Léon-Gérin (sciences humaines).

Mais la palme du long terme revient sans doute à Norman Clermont, dont l'objet de la recherche se mesure en milliers d'années: pionnier de l'archéologie québécoise, instigateur en 1972 du premier cours universitaire sur la préhistoire du Québec, fondateur de la première Ecole de fouilles en 1975, il a également, tout au long de sa carrière au département d'anthropologie de l'Université de Montréal, attaché une importance particulière à la vulgarisation. Le prix Gérard-Morisset (patrimoine) s'ajoute au Prix Smith-Wintemberg, reçu en mai dernier de l'Association canadienne d'archéologie pour sa contribution exceptionnelle à l'avancement des connaissances et à la promotion de la discipline.

Enfin, il faut situer dans une catégorie à part le prix Armand-Frappier, qui récompense la contribution au développement d'une institution ou l'administration de la recherche. L'heureux élu cette année est Robert Lacroix, recteur de l'Université de Montréal.

Les Prix du Québec

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