La mammographie se met au numérique
(ASP) - Détection assistée
par ordinateur, rehaussement dimage, récepteurs
numériques, pas de doute, la mammographie est bel
et bien entrée au XXIe siècle. Le Dr John
Keyserlingk, directeur médical du Centre du sein
Ville Marie (Montréal), espère que son appareil
de mammographie numérique, le premier au Québec
et le 6e au Canada, fera partie des services
réguliers du Centre dès janvier, même
si la numérisation nest pas encore remboursée
par le gouvernement.
" Les femmes qui ont pu en profiter
durant la période de rodage appréciaient
surtout le fait de pouvoir visualiser le résultat
de la mammographie dans les secondes qui suivaient lexamen ".
Pour les techniciens et les radiologues, cest la
clarté des images et la rapidité de lexamen
(moitié moins de temps) qui séduisent.
Il faut tout de même des rayons X
au départ, mais ceux-ci " simpriment "
sur des récepteurs numériques et non sur
un film. Limage est donc immédiatement disponible
sur écran; plus besoin dattendre le développement
du film pour savoir sil faut reprendre le cliché.
Des logiciels offrent aussi la possibilité de faire
des zooms et des agrandissements, dinverser les
noirs et les blancs, etc.
Et ce n'est pas tout: le fait de capter
ces images par ordinateur permet dy coupler la détection
assistée par ordinateur (DAO): " en se
basant sur les connaissances acquises à la lecture
de 150 000 mammographies comportant des tumeurs cancéreuses,
un logiciel a été développé
aux Etats-Unis, explique le Dr Keyserlingk, qui peut repérer
le moindre détail anormal. Les études montrent
que la DAO détecte 15 à 20 % plus de tumeurs,
même par rapport à lexamen attentif
dune mammographie numérique de très
grande qualité. "
La DAO, offerte pour la première
fois au Canada, ne remplace certes pas lil
du radiologue, qui assure toujours la première
évaluation des mammographies numériques.
Mais elle vient repousser les limites de lil.
Suzanne Champoux