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Le 11 novembre 2003



 

Comment traquer un microbe qui manque d'appétit

(ASP) - Les tests visant à détecter des microbes dans l'eau ne fonctionnent pas à tous les coups. Une équipe du Centre de recherche de l’Hôpital Laval, à Québec, affirme avoir utilisé une méthode qui a détecté un microbe furtif en quelques heures seulement, plus de deux fois et demi plus souvent qu'avec la méthode traditionnelle.

La méthode traditionnelle utilisée par les microbiologistes, c'est la technique de la culture sur milieu nutritif. Cela consiste littéralement à mettre l’échantillon d'eau en présence d’un garde-manger. Si le microbe est bel et bien là, il va se multiplier et devenir détectable. Ce procédé permet aussi de donner une idée d’ensemble de la qualité bactériologique d’une eau.

Le problème est que certains micro-organismes pathogènes réagissent peu ou ne réagissent pas à l’opportunité qu’on leur donne de se nourrir et de proliférer. En conséquence, ils ne sont pas détectés.

Ainsi, le chercheur Steve Dutil et sa superviseure de recherche Caroline Duchaîne, du Département de biochimie et de microbiologie de l’Université Laval, soupçonnaient notamment des bactéries à l’origine de la maladie du légionnaire, une grave maladie du système respiratoire, de pouvoir résider en très faible concentration dans l’eau plus ou moins stagnante de certains tuyaux, par exemple la tubulure des chaises de cabinets de dentistes.

Voilà pourquoi l’équipe de recherche a voulu tester cette autre méthode de détection, moins courante : l’hybridation in situ en fluorescence (HISF).

Il faut se rappeler que les variétés de microbes à l’origine de diverses maladies peuvent être différenciées les unes des autres en comparant, sur leurs grosses molécules d’acide ribonucléique ribosomal (ARNr), l’enchaînement de molécules plus petites. Pour savoir si un milieu est colonisé par un certain microbe, on y cherchera donc des segments de la molécule d’ARNr du suspect.

Mais comment savoir si les segments en question sont bien ceux que l'on recherche, soit ceux du microbe suspect ? Par l’hybridation. L'hybridation, dans ce contexte, c’est comme l’envoi, dans un échantillon d’eau, d’une " serrure " biochimique du microbe, à la recherche de sa " clef " secrète, clef qui se trouve à l'intérieur même de la cellule du microbe, d’où le terme " in situ ". Une imbrication parfaite des molécules produira une fluorescence observable au microscope après quelques manipulations.

Loin du tube digestif et de l’épiderme humains –qu’affectionnent plusieurs microbes– il reste quantité d’autres micro-organismes méconnus. Le recours accru à l’HISF en facilitera l’étude.

Pierre Croteau

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