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Le 17 novembre 2005



Colloque Genre et nourriture
Sexe, bouffe et barbecue

(Agence Science-Presse) - Plus ça change, plus c'est pareil: la cuisine reste une affaire de femmes !

Selon une étude menée par Marilyn Manceau, de l’Université de Montréal, les jeunes hommes canadiens de 18 à 24 ans, habitant seul, ne savent toujours pas se nourrir correctement. Au menu, un plat unique (pas d’entrée et généralement peu de dessert), rapide à préparer (voire tout préparé), et souvent à base de féculent : pâte, frites ou pommes de terre (ce n’est pas la même chose !), omelette ou œufs brouillés. Pas de légumes verts, pas de poisson.

Marilyn Manceau explique que la solitude est ainsi le plus grand facteur de cette malnutrition. Mais le manque d’espace, en particulier celui dédié au dîner, est lui aussi responsable du manque voire de l’absence de plaisir de manger.

Mme Manceau était l'une des participantes de la conférence Gender & Food (Genre et nourriture) qui avait lieu au Musée McCord de McGill le 5 novembre. Pendant trois jours, des experts se sont succédé sur le thème général " Qu’est-ce qu’on mange ? Le repas quotidien à travers l’histoire "

Ainsi, Sherrie Inness, de l’Université de Miami, s’est elle aussi penchée sur les hommes dans la cuisine: des hommes en couple, voire père de famille. À travers des annonces publicitaires, des couvertures de magazines ou de photos, elle montre que depuis plus de 80 ans, peu de choses ont changé : quand les hommes entrent dans la cuisine, " c’est pour montrer qu’il peuvent faire aussi bien que les femmes voire mieux. " Et la plupart du temps, c’est pour une occasion spéciale : " l'homme ne prépare pas le repas de tous les jours, ce n’est pas assez extraordinaire, c’est ennuyeux, ironise-t-elle. Un barbecue, c’est beaucoup plus excitant ".

Justement. Autre grande tendance immuable : la viande est une affaire d’homme. L’homme peut couper la viande si la femme le lui demande, et il le fera volontiers. Mais la question ne se pose même pas s’il s’agit de faire barbecue. " L'homme ne doit jamais perdre sa virilité, et le grill, c'est viril. Alors pas question de laisser ça aux femmes " explique Sherrie Innes. C’est pourtant bien la femme qui s’occupe de préparer les légumes, le pain, les marinades et d’apporter le tout joliment autour du barbecue où Monsieur fera virilement griller la viande (rouge en général).

Pour Sherrie Innes, ces deux comportements sont une manière de dire " moi je cuisine comme un homme, de la nourriture pour homme! " C'est pour ça que les enfants sont toujours plus excités quand papa va faire à manger...

Carole Filippi

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