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Importante chaire de psychiatrie au Québec
QUEBEC - L'Université Laval vient de créer une
des plus importantes chaires de psychiatrie au Canada, à
laquelle sera consacrée une enveloppe de trois millions$.
Le recteur François Tavenas a profité du lancement
pour annoncer l'octroi d'une première tranche de subvention
de 250 000$ à une équipe canadienne sous l'égide
de Michel Maziade et Claude Gravel, respectivement directeur
scientifique et directeur du laboratoire de transfert de gènes
au Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard,
déjà connus internationalement, entre autres pour
leurs travaux sur la génétique et la schizophrénie,
ainsi que sur ce qu'on appelle, en santé mentale, la "psychiatrie
génétique".
Ceci dit, même si les chercheurs et les dirigeants se
sont félicités de la création de cette chaire,
il faut savoir que les fonds versés à la recherche
sur les maladies mentales restent limités. Seulement 17
millions$ au Canada, contre 500 et quelques millions pour la
recherche sur des maladies spécifiques.
(9 novembre)
Dix ans de morts
MONTREAL - Ce n'est pas le sujet olé olé, mais
il y a maintenant 10 ans que la revue Frontières
l'aborde sous toutes les coutures: la mort. Fondée par
le champ des études sur la mort (évidemment...)
de l'Université du Québec à Montréal,
la revue a célébré son 10e anniversaire...
le soir de l'Halloween. Une soirée-gala, où le
rire étaient au rendez-vous.
Frontières est une véritable revue universitaire,
pour ceux qui en douteraient. Dirigée par Luce Des Aulniers,
professeure au département des communications, elle a
abordé, en 10 ans, la mort sous ses aspects médicaux,
religieux, culturels, sociologiques et bien sûr sous l'angle
de la communication. Vous trouvez difficile d'aborder ce sujet?
Pour Frontières, cette... frontière a été
éliminée depuis longtemps...
(5 novembre)
La sage-femme: un choix de société
MONTREAL - La décision de légaliser la pratique
des sage-femmes au Québec, à partir de septembre
1999, relève d'abord d'un choix de société
plutôt que d'une supériorité clairement établie
de l'accouchement par les sage-femmes.
C'est la conclusion dérangeante à laquelle en
arrive l'équipe de chercheurs de l'Université de
Montréal qui a évalué les résultats
des huits projets-pilotes implantés en 1994 dans sept
CLSC et un hôpital inuit. Entendons-nous bien: leur étude
ne critique en rien le travail des sage-femmes: elle conclut
simplement que dans l'ensemble, une fois évalués
rigoureusement les plus et les moins, le taux de succès
des accouchements réalisés par les sage-femmes
ne semble en rien supérieur à ceux réalisés
par les médecins.
Au niveau des "plus", il y a l'expérience
subjective des femmes qui ont accouché, explique au journal
Forum l'un des deux coordonnateurs de l'étude, Régis
Blais, du Groupe de recherche interdisciplinaire en santé.
Celles qui ont accouché avec une sage-femme "ont
répondu de façon plus positive aux questions portant
sur l'humanisation et la qualité des soins". Par
ailleurs, le nombre d'interventions obstétricales (échographies,
amniocentèses, hospitalisations) pendant la grossesse
a été également moins élevé
chez elles. Les clientes des sage-femmes ont enfin été
50% moins nombreuses que les autres à accoucher prématurément.
A l'inverse par contre, le taux de bébés mort-nés
atteint 7 pour 1000 chez les clientes des sage-femmes, contre
4,3 pour 1000 chez les autres. La taille de l'échantillon
(1000 clientes dans chaque groupe) ne permet de poser de conclusions
définitives, dans un sens ou dans l'autre. A la lumière
de ces résultats, le ministère de la Santé
et des services sociaux a mis sur pied un comité d'experts
pour étudier le problème et tenter de déterminer
les causes des décès.
(5 novembre)
Cancers du sein très québécois
MONTREAL - Des chercheurs montréalais ont découvert
que certaines mutations chez deux gènes déjà
associés au cancer du sein se retrouvent apparemment plus
souvent chez les Québécoises.
Les deux gènes s'appellent BRCA1 et BRCA2 (BRCA, comme
dans "Breast Cancer") et sont associés depuis
1990 aux cancers du sein et des ovaires. A leur état normal,
ils sont inoffensifs, mais c'est lorsqu'ils font l'objet d'une
mutation qu'ils deviennent dangereux -et à ce jour, on
leur connaît quelque 200 mutations, certaines plus inquiétantes
que d'autres.
Sachant que ces mutations sont héréditaires,
l'équipe du Centre hospitalier de l'Université
de Montréal a voulu savoir si certaines d'entre elles
ne se retrouveraient pas, par hasard, plus souvent chez les Québécoises
de souche -ce qui ouvrirait la porte à des techniques
de dépistage plus pointues. La réponse fut positive:
neuf mutations reviennent beaucoup plus souvent ici qu'ailleurs.
Selon le Dr Parvis Ghadirian, ces gènes mutants ne se
retrouveraient pas en France, chez les patientes atteintes de
cancer du sein, ce qui signifie que la mutation serait apparue
en Nouvelle-France, il y a 2 ou 300 ans.
Ceci dit, on est loin d'un campagne de dépistage systématique
de ces gènes mutants -le coût serait prohibitif.
La découverte ouvre certes la porte à l'identification
des familles "à risque". Mais en attendant,
recommandent les médecins, le bon vieil auto-examen reste
la méthode de loin la plus sûre...
(2 novembre 1998)
Les jeunes Québécois font bonne figure
en science
QUEBEC - Les élèves québécois
du primaire et du secondaire font très bonne figure en
mathématiques et en sciences, du moins selon les critères
établis par une enquête réalisée en
1994-95 par l'Association internationale pour l'évaluation
de l'enseignement. Un million d'élèves de 45 pays
des 3e et 4e années du primaire et des deux premières
années du secondaire ont pris part aux tests. Les moyennes
des élèves québécois en sciences
sont chaque fois supérieures aux moyennes internationales
(53% contre 50% en 3e année et 59 contre 55 en secondaire
2) et l'écart est encore plus prononcé en mathématiques
(56% contre 47% en 3e année, et 67,5% contre 55 en secondaire
2). En mathématiques, les jeunes Québécois
se retrouvent en cinquième place, derrière la Corée,
le Japon, Singapour et Hong-Kong.
(2 novembre 1998)
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