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du 1er au 15 novembre 1998

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Importante chaire de psychiatrie au Québec

QUEBEC - L'Université Laval vient de créer une des plus importantes chaires de psychiatrie au Canada, à laquelle sera consacrée une enveloppe de trois millions$. Le recteur François Tavenas a profité du lancement pour annoncer l'octroi d'une première tranche de subvention de 250 000$ à une équipe canadienne sous l'égide de Michel Maziade et Claude Gravel, respectivement directeur scientifique et directeur du laboratoire de transfert de gènes au Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard, déjà connus internationalement, entre autres pour leurs travaux sur la génétique et la schizophrénie, ainsi que sur ce qu'on appelle, en santé mentale, la "psychiatrie génétique".

Ceci dit, même si les chercheurs et les dirigeants se sont félicités de la création de cette chaire, il faut savoir que les fonds versés à la recherche sur les maladies mentales restent limités. Seulement 17 millions$ au Canada, contre 500 et quelques millions pour la recherche sur des maladies spécifiques.

(9 novembre)


Dix ans de morts

MONTREAL - Ce n'est pas le sujet olé olé, mais il y a maintenant 10 ans que la revue Frontières l'aborde sous toutes les coutures: la mort. Fondée par le champ des études sur la mort (évidemment...) de l'Université du Québec à Montréal, la revue a célébré son 10e anniversaire... le soir de l'Halloween. Une soirée-gala, où le rire étaient au rendez-vous.

Frontières est une véritable revue universitaire, pour ceux qui en douteraient. Dirigée par Luce Des Aulniers, professeure au département des communications, elle a abordé, en 10 ans, la mort sous ses aspects médicaux, religieux, culturels, sociologiques et bien sûr sous l'angle de la communication. Vous trouvez difficile d'aborder ce sujet? Pour Frontières, cette... frontière a été éliminée depuis longtemps...

(5 novembre)


La sage-femme: un choix de société

MONTREAL - La décision de légaliser la pratique des sage-femmes au Québec, à partir de septembre 1999, relève d'abord d'un choix de société plutôt que d'une supériorité clairement établie de l'accouchement par les sage-femmes.

C'est la conclusion dérangeante à laquelle en arrive l'équipe de chercheurs de l'Université de Montréal qui a évalué les résultats des huits projets-pilotes implantés en 1994 dans sept CLSC et un hôpital inuit. Entendons-nous bien: leur étude ne critique en rien le travail des sage-femmes: elle conclut simplement que dans l'ensemble, une fois évalués rigoureusement les plus et les moins, le taux de succès des accouchements réalisés par les sage-femmes ne semble en rien supérieur à ceux réalisés par les médecins.

Au niveau des "plus", il y a l'expérience subjective des femmes qui ont accouché, explique au journal Forum l'un des deux coordonnateurs de l'étude, Régis Blais, du Groupe de recherche interdisciplinaire en santé. Celles qui ont accouché avec une sage-femme "ont répondu de façon plus positive aux questions portant sur l'humanisation et la qualité des soins". Par ailleurs, le nombre d'interventions obstétricales (échographies, amniocentèses, hospitalisations) pendant la grossesse a été également moins élevé chez elles. Les clientes des sage-femmes ont enfin été 50% moins nombreuses que les autres à accoucher prématurément.

A l'inverse par contre, le taux de bébés mort-nés atteint 7 pour 1000 chez les clientes des sage-femmes, contre 4,3 pour 1000 chez les autres. La taille de l'échantillon (1000 clientes dans chaque groupe) ne permet de poser de conclusions définitives, dans un sens ou dans l'autre. A la lumière de ces résultats, le ministère de la Santé et des services sociaux a mis sur pied un comité d'experts pour étudier le problème et tenter de déterminer les causes des décès.

(5 novembre)


Cancers du sein très québécois

MONTREAL - Des chercheurs montréalais ont découvert que certaines mutations chez deux gènes déjà associés au cancer du sein se retrouvent apparemment plus souvent chez les Québécoises.

Les deux gènes s'appellent BRCA1 et BRCA2 (BRCA, comme dans "Breast Cancer") et sont associés depuis 1990 aux cancers du sein et des ovaires. A leur état normal, ils sont inoffensifs, mais c'est lorsqu'ils font l'objet d'une mutation qu'ils deviennent dangereux -et à ce jour, on leur connaît quelque 200 mutations, certaines plus inquiétantes que d'autres.

Sachant que ces mutations sont héréditaires, l'équipe du Centre hospitalier de l'Université de Montréal a voulu savoir si certaines d'entre elles ne se retrouveraient pas, par hasard, plus souvent chez les Québécoises de souche -ce qui ouvrirait la porte à des techniques de dépistage plus pointues. La réponse fut positive: neuf mutations reviennent beaucoup plus souvent ici qu'ailleurs. Selon le Dr Parvis Ghadirian, ces gènes mutants ne se retrouveraient pas en France, chez les patientes atteintes de cancer du sein, ce qui signifie que la mutation serait apparue en Nouvelle-France, il y a 2 ou 300 ans.

Ceci dit, on est loin d'un campagne de dépistage systématique de ces gènes mutants -le coût serait prohibitif. La découverte ouvre certes la porte à l'identification des familles "à risque". Mais en attendant, recommandent les médecins, le bon vieil auto-examen reste la méthode de loin la plus sûre...

(2 novembre 1998)


Les jeunes Québécois font bonne figure en science

QUEBEC - Les élèves québécois du primaire et du secondaire font très bonne figure en mathématiques et en sciences, du moins selon les critères établis par une enquête réalisée en 1994-95 par l'Association internationale pour l'évaluation de l'enseignement. Un million d'élèves de 45 pays des 3e et 4e années du primaire et des deux premières années du secondaire ont pris part aux tests. Les moyennes des élèves québécois en sciences sont chaque fois supérieures aux moyennes internationales (53% contre 50% en 3e année et 59 contre 55 en secondaire 2) et l'écart est encore plus prononcé en mathématiques (56% contre 47% en 3e année, et 67,5% contre 55 en secondaire 2). En mathématiques, les jeunes Québécois se retrouvent en cinquième place, derrière la Corée, le Japon, Singapour et Hong-Kong.

(2 novembre 1998)


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