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Le 18 décembre 2001




Les crustacés contre les eaux usées

(ASP) - Une substance biodégradable produite par les crustacés pourrait servir à traiter… les eaux usées. Et une compagnie de la Gaspésie, justement spécialisée dans la transformation des crevettes, pourrait ainsi se "recycler".

La compagnie en question, les pêcheries Marinard Ltée, une compagnie ancrée dans le village de Rivière-au-Renard, s'était dotée en 1996 d’un laboratoire de recherche. Cela lui a permis de contrôler toutes les étapes de purification en vue de l'obtention de la substance recherchée: le chitosane.

Le chitosane est une fibre biodégradable d’origine naturelle obtenue à partir de la chitine, un important constituant de la carapace des crustacés. Elle représente le deuxième polymère naturel en abondance sur la terre, après la cellulose.

Or, depuis quelques années, les applications du chitosane se sont multipliées. On lui a trouvé une place dans le secteur biomédical, lorsqu'on s'est aperçu qu'il avait entre autres un effet bénéfique sur le contrôle du cholestérol sanguin. On le retrouve aussi dans la constitution de certaines peaux artificielles ou de fils chirurgicaux biodégradables. Dans le secteur alimentaire, il est devenu additif ou conservateur. Il est aussi présent dans la structure de certains papiers et textiles.

Mais son application la plus récente, en Amérique du Nord, se situe dans le traitement des eaux usées. Marinard Biotech, en partenariat avec le groupe Axeau et la ville de Gaspé, a mis sur pied un projet-pilote pour un investissement de 591 000 $, dont 400 000 $ sont octroyés par le Fonds d’action québécois pour le développement durable. Le président de Marinard Biotech, Clermont Beaulieu, mise sur les propriétés anti-odeur et anti-bactériennes du chitosane, ainsi que sur sa capacité à amalgamer des particules en suspension. Son efficacité serait plus grande que celle des produits chimiques traditionnels.

En éliminant les produits chimiques, le chitosane contribue aussi à la préservation de l’environnement. Il permet par exemple de récupérer les boues et de les utiliser comme fertilisants, au lieu de les enfouir.

Ce procédé est déjà employé dans la moitié des cas, dans le traitement des eaux usées au Japon, et dans des proportions variables dans le reste de l'Asie. Mais en Amérique du Nord, il est pour ainsi dire absent.

Grâce à ce projet qui a débuté au mois de septembre 2001 et qui s’étalera sur 18 mois, il sera pour la première fois possible de faire un choix entre le traitement physicochimique traditionnel -qui reste pour l’instant moins onéreux- et le traitement par le chitosane, qui serait davantage adapté aux nouvelles normes sur la qualité de l'eau et la protection de l'environnement -et qui ne nécessiterait aucun ajustement aux structures de la plupart des usines de traitement des eaux du Québec.

Philippe Jourdin

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