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Le 23 décembre 2002



Souris brevetée: le Canada n'inquiète personne

(ASP) - On a un peu parlé, depuis le début du mois, du fait que le Canada refuserait de breveter chez lui la souris transgénique de l'Université Harvard. Comment la chose a-t-elle été perçue en-dehors des frontières?

À peine plus qu'un murmure. "La décision, résume la revue Nature, ne représente pas un gros bouleversement pour Harvard, parce que le Canada est un partenaire relativement petit du marché global de la souris. Mais elle pourrait avoir des impacts majeurs pour la recherche en sciences de la vie et en biotechnologie au Canada."

De fait, interrogés il y a deux semaines par Le Devoir (accès réservé aux abonnés), des représentants de l'industrie des biotechnologies s'étaient dit très déçus de cette décision de la Cour suprême du Canada, qui déclare illégale l'obtention d'un brevet pour une souris, fut-elle transgénique, alors que d'autres pays -dont, évidemment, les Etats-Unis- ont accordé, eux, le dit brevet. "C'est un coup de massue pour la recherche scientifique, déclarait alors la présidente de BioteCanada. Ca freinera l'innovation... Certains de nos chercheurs partiront pour d'autres cieux."

Faut quand même pas exagérer, répliquait Richard Gold, professeur de droit à McGill. D'abord, le brevet en question n'a pas été accordé tel quel en Europe: alors que Harvard souhaitait un brevet pour toutes les formes de vie supérieures chez qui on pourrait insérer le gène nouveau, l'Europe n'a dit oui qu'à la souris, et encore, uniquement à la souris transgénique dont il est spécifiquement question ici: l'oncosouris, porteuse d'un gène qui accélère le développement de tumeurs.

"Une forme de vie supérieure n'est pas brevetable, a tranché la Cour suprême (tout de même par cinq voix contre quatre, fort loin de l'unanimité), parce qu'elle n'est ni une "fabrication" ni une "composition de matières" au sens du mot invention figurant dans la Loi sur les brevets."

Ce qui n'empêche toutefois pas, a été la seule à noter la revue américaine Science (accès réservé aux abonnés), Harvard d'aller de l'avant avec des brevets pour protéger les procédés par lesquels cet animal transgénique est produit. Selon l'avocat David Morrow, qui représentait l'université américaine, la décision laisse toute latitude à des brevets sur des cellules, de même qu'à des cultures de cellules et de plasma, toutes liées au travail sur cette souris. Souris dont le but premier est d'étudier l'évolution du cancer sur un être vivant -et Harvard travaille sur cette oncosouris depuis pas moins de 17 ans.

Qui plus est, il existe d'ores et déjà, au Canada, des brevets sur le vivant: séquences génétiques de végétaux et d'animaux, de même que des microbes produits ou modifiés en laboratoire, comme la levure. La différence, aux yeux de la Cour, étant que ce ne sont pas là des formes de vie "supérieures".

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