Les papiers de la Gaspésie
(ASP) - Du papier-journal au papier glacé:
l'usine Gaspésia de Chandler, dans la Baie-des-Chaleurs,
dont la production de papier-journal était, jusqu'en
1999, la principale source d'emplois de la région,
deviendra en 2004 une production de papier glacé,
permettant du coup de former un nouveau type de main-d'uvre
pour un nouveau type de technologie.
C'est la compagnie finlandaise Metso, reconnue
pour la vente d'équipements produits à la
fine pointe de al technologie, qui sera le chef d'orchestre
du lancement de l'usine, pour ensuite céder la
place à la direction de Papiers Gaspésia.
"Bien que les Finlandais nous transmettent actuellement
leurs connaissances scientifiques, nous sommes en train
de former notre propre main-d'uvre grâce aux
alliés tels le Cégep de Trois-Rivières
et Emploi-Québec", explique Michel Monnier, directeur
technique de l'usine.
C'est en 1999 que Abitibi Price fermait
cette usine, donnant un dur coup à l'économie
de la région. En théorie, la nouvelle usine
Gaspésia, utilisant les infrastructures de l'ancienne,
devait entrer en fonctions en avril 2004 et commencer
à produire son papier glacé, ou papier couché,
en juillet, une production à présent reportée
en novembre. Le chantier de modernisation de l'usine aura
coûté environ 510 millions$, selon le quotidien
Le Soleil. La nouvelle usine emploiera 250 personnes.
Qu'est-ce que le papier couché? À
la base, ce sera le fruit de copeaux (300 tonnes sèches
par jour) provenant des résidus d'arbres ne servant
pas au bois d'uvre. Les copeaux sont soumis à
un procédé thermo-mécanique qui produit
une pâte de haute blancheur et d'une qualité
supérieure, transformée en papier support
sur lequel l'ajout d'une sauce de couchage (pigments,
agents liants et autres composés chimiques) produit
le papier proprement dit.
Le papier sera à deux reprises enduit
de cette sauce de couchage, une façon de faire
unique au monde, assure M. Monnier, les autres usines
"ne donnant qu'un film de couchage, ce qui donne un papier
moins attrayant, au look ordinaire".
Marielle Thibault