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Du plomb chez les Inuit
QUEBEC - Sur la piste du taux de plomb anormalement élevé
chez les nouveau-nés inuit, une équipe de la Faculté
de médecine de l'Université Laval et du Centre de santé
publique du Québec, a fini par mettre le doigt sur un coupable, mais
pas celui qu'on attendait: les cartouches des chasseurs eux-mêmes.
Source industrielle? s'étaient demandé les chercheurs.
Il n'existe pas de fonderie au Nunavik, ce territoire inuit du Nord du Québec.
La peinture au plomb? Elle est interdite depuis des années. L'air?
Rien d'anormal, ont révélé les analyses. L'eau? Elle
est livrée par camion-citerne. Et pourtant, 8% des nouveau-nés
n'en présentaient pas moins des taux de plomb dépassant le
seuil critique de 10 microgrammes par décilitre de sang -contre 1%
des enfants du Sud du Québec.
C'est la physique nucléaire qui a apporté la solution.
Le ratio des isotopes de plomb trouvés chez les enfants portait la
signature des cartouches de plomb des quatre marques les plus populaires
chez les chasseurs inuit. "La contamination semble provenir des billes
de plomb ou des éclats de plomb que les Inuit oublient ou ne réussissent
pas à enlever de la chair des canards ou des oies qu'ils abattent,
explique au Fil des événements Benoît Lévesque,
de l'Université Laval. Pour régler le problème, il
faudrait qu'ils utilisent des cartouches faites avec un autre métal."
(11 décembre 1998)
L'histoire des Iles
ILES-DE-LA-MADELEINE - Après la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent,
la Côte-Nord et une quinzaine d'autres régions du Québec,
ce sont maintenant les Iles-de-la-Madeleine qui voient démarrer la
rédaction de leur histoire régionale. Le tout devrait s'étendre
sur trois ou quatre ans, coûter 200 000$, et comporter 250 à
300 pages. La publication de cet ouvrage, sous la responsabilité
de Paul Larocque, professeur d'histoire à l'Université du
Québec à Rimouski, s'inscrit dans le cadre de la collection
Les régions du Québec.
(10 décembre)
Premier vaccin contre la varicelle au Canada
MONTREAL - Un premier vaccin contre la varicelle vient d'être homologué
par Santé Canada. Homologué aux Etats-Unis depuis 1995, ainsi
que dans trois pays d'Asie et au Brésil, le Varivax est d'ores et
déjà commercialisé. "La varicelle est l'une des
dernières maladies infantiles infectieuses contre laquelle aucun
vaccin n'était encore disponible au pays", a déclaré
Marc Lebel, pédiatre infectiologue à l'hôpital Sainte-Justine.
Chaque année au Canada, quelque 350 000 enfants sont atteints de
la varicelle, et les experts estiment qu'elle infecte tôt ou tard
95% de la population -la plupart des cas, entre un et 15 ans. La maladie
est extrêmement contagieuse, mais n'est pas dangereuse, bien que ses
complications puissent parfois le devenir.
(9 décembre)
Détresse psychologique et chirurgie
QUEBEC - Le type de chirurgie employé dans le cas d'un cancer
du sein constitue un élément-clef dans le degré de
détresse psychologique que ressentiront les femmes, au cours des
années qui suivront.
C'est la conclusion qui se dégage d'une étude parue en
novembre dans la revue américaine Cancer. Les chercheurs Michel Dorval,
Elizabeth Maunsell, Luc Deschênes et Jacques Brisson, du Groupe de
recherche en épidémiologie de l'Université Laval, y
ajoutent un second élément-clef: l'âge des patientes,
ce qui distingue tout particulièrement leur étude d'autres
recherches menées antérieurement sur la qualité de
vie des patientes après une telle chirurgie.
Plus spécifiquement, les chercheurs ont constaté ceci:
la mastectomie partielle est associée à un niveau de détresse
psychologique plus faible que l'ablation complète d'un sein chez
les femmes de moins de 50 ans. Mais chez les femmes plus âgées,
c'est l'ablation partielle qui est associée à un niveau de
détresse psychologique plus élevé. "Nous ignorons
quelle en est la cause exacte, mais il se peut que l'image corporelle soit
plus importante chez les femmes pendant cette période de leur vie",
avance Elizabeth Maunsell.
L'étude a porté sur deux groupes de 47 et 77 femmes qui
ont respectivement subi une ablation partielle ou totale en 1984. Elles
ont été interrogées trois mois, 18 mois et huit ans
après le diagnostic de cancer.
(4 décembre)
Les scientifiques québécois de l'année
Les Prix du Québec dans le domaine scientifique seront
décernés le 5 décembre dans le cadre d'une soirée
de gala au Centre des congrès de Québec. Le prix Léon-Gérin
(sciences humaines), va cette année à Vincent Lemieux, politologue
à l'Université Laval, auteur d'une trentaine de livres et
de quelque 300 articles, qui a enrichi sa discipline d'acquis provenant
de la sociologie, de l'anthropologie et des mathématiques. L'Association
canadienne de science politique a même créé le prix
Lemieux pour honorer la meilleure thèse de doctorat en science politique.
Le prix Marie-Victorin (sciences pures et appliquées) va
à Ashok K. Vijh, maître de recherche à l'Institut de
recherche d'Hydro-Québec, électrochimiste de renom dont les
travaux se situent à la frontière de la chimie et de la physique,
notamment ceux qui ont permis à l'industrie d'améliorer les
procédés d'électrolyse. Ses découvertes ont
notamment porté sur les modes de prévention de la corrosion,
les phénomènes électriques à l'origine des chutes
de tension, la stabilité des composants électroniques et les
phénomènes de claquage qui affectent les condensateurs des
lignes électriques.
Le prix Armand-Frappier (développement de la recherche
et promotion de la science et de la technologie) est décerné
à Samuel Freedman, dont le nom est associé à la découverte
de l'antigène carcino-embryonnaire, en 1965 -un outil de diagnostic
précoce du cancer du colon utilisé aujourd'hui partout. Directeur
de l'Institut de recherches médicales Lady Davis de l'Hôpital
général juif de Montréal, il a fait de celui-ci depuis
1991 l'un des fleurons de la recherche médicale du Québec.
Le prix Wilder-Penfield (sciences biomédicales) honore
Theodore Sourkes qui, à l'Université McGill, a été
depuis 1954 professeur aux départements de psychiatrie, de biochimie,
de pharmacologie et de thérapeutique. On lui doit d'avoir contribué
à démontrer, en 1962, que la maladie de Parkinson est causée
par le manque de dopamine dans le cerveau, découverte qui a conduit
en retour au succès d'un médicament, la L-Dopa, pour atténuer
les symptômes de cette maladie -le premier traitement médical
d'une maladie dégénérative du système nerveux.
(1er décembre 1998)
Césarienne et schizophrénie
MONTREAL - Les bébés nés d'une césarienne
seraient plus susceptibles de souffrir de schizophrénie que les autres,
concluent des chercheurs de l'Université McGill au terme d'une étude
sur des rats. Une découverte qui pourrait jeter le doute sur la pratique
consistant à effectuer de plus en plus de césariennes lorsque
l'accouchement est trop difficile.
"A notre grande surprise, nous n'arrêtions pas de trouver
des différences" du côté des niveaux de dopamine,
explique au
magazine scientifique britannique The New Scientist Patricia Boksa.
Avec son collègue Bassem El-Khodor, elle a donné de l'amphétamine
à ces rats, produit censé activer le système de dopamine
dans le cerveau. Celui-ci est effectivement devenu plus actif, mais beaucoup
plus chez les rats nés par césarienne que chez les autres.
La schizophrénie implique justement une hyper-activité du
système de dopamine. Personne n'est pour l'instant en mesure d'expliquer
le pourquoi de cette corrélation.
(1er décembre 1998)
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