Découvrir qu’un cocktail de protéines est indispensable au développement des cellules nerveuses pourrait aider les paraplégiques à remarcher. Un rêve ou une réalité future ?
On pense alors aussi aux maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou l’Alzheimer. S’il est possible d’en savoir plus sur le mécanisme de fabrication des nerfs, on peut espérer trouver une solution pour ralentir leur dégénérescence.




Dr Cécile M. Perrault, du laboratoire de micro et nanobioingénierie de l’Université McGill, a mis au point un protocole qui utilise des sondes microfluidiques. Ces sondes permettent de déposer jusqu’à trois agents chimiques simultanément sur une lamelle de verre de microscope. Elles sont de très petites tailles (~20 microns) et rendent possible le dépôt de fluides à un endroit précis d’un système ou d’une cellule par exemple. Elles sont composées de trois éléments superposés : des tubes capillaires, un polymère dont la texture est proche de celle des joints de fenêtre et une plaque de silicium (figure 1 : dispositif utilisé pour manipuler une sonde microfluidique.)

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Leur particularité est qu’elles possèdent trois points d’injection et un point d’aspiration. Ce dernier évite la diffusion des agents au-delà du point d’application, les cellules voisines ne seront donc pas contaminées par les agents. L’équipe de recherche dont fait partie le Dr Perrault a fabriqué des sondes microfluidiques avec différentes « têtes ». Chaque type de sonde présente un emplacement différent de ses trois points d’injection. L’objectif est d’observer le dessin produit par ces différentes sondes sur une plaque de verre afin d’identifier la configuration qui permet un mélange optimal des agents chimiques. Pour illustrer ces propos, vous trouverez ci-dessous un exemple de dessin fait par l’application d’agents chimiques par une sonde microfluidique (figure 2).

Dr Cécile M. Perrault est au stade de ses travaux où elle va passer de l’application d’agents chimiques à l’application d’anticorps. On sait que certaines protéines sont présentes dans l’environnement des cellules nerveuses en développement. Imaginez que l’on dépose sur une plaque de verre différents mélanges de ces protéines à l’aide de sondes microfluidiques et que l’on ajoute dans un deuxième temps des cellules nerveuses d’embryon. On peut s’attendre à identifier un mélange capable de stimuler la croissance de neurones et envisager la découverte d’un traitement pour réparer les neurones endommagés de personnes paraplégiques.

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