Soyons clairs, il n’existe à ce jour aucune étude complète sur les risques des nanomatériaux, de la nanoélectronique (miniaturisation) et des nanotechnologies.

Au mieux, nous avons à notre disposition des données épidémiologiques et des tests menés sur les animaux dont les résultats sont parfois contradictoires. Et ceci pour deux raisons, cette science est trop « récente » et la grande variété de nanomatériaux laissent penser qu’ils n’engendrent pas tous les mêmes risques. À cela s’ajoute le lien qu’il faut établir entre la dose utilisée et le degré de toxicité.

La nanotoxicologie est la partie de la toxicologie qui analyse l'impact des nanotechnologies sur la santé des êtres humains. Elle étudie les trois voies d'exposition de l'Homme aux nanotechnologies : cutanée, digestive et respiratoire.

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Il ressort des études scientifiques que l'exposition par voie respiratoire est à ce jour la plus risquée. Les nanoparticules pourraient traverser la barrière de l'épithélium pulmonaire, atteindre la circulation sanguine et les ganglions lymphatiques, se répandre ensuite dans l'organisme et franchir la barrière placentaire.

Néanmoins les risques générés par la fabrication et l’utilisation des « nanos » est pris très au sérieux par les gouvernements et les chercheurs. Des commissions d’études scientifiques et parlementaires ont abordé cette problématique (rapport Bourgogne au Canada, unités de recherche spécialisées en France (CEA), la revue scientifique Nanotoxicology) et révèlent certains faits intéressants :

- risque environnemental : il n’existe pas de techniques de recyclage testées et approuvées pour l’ensemble des nanomatériaux utilisés.

- problème de production et d’entreposage des nanomatériaux : ils ont une surface très réactive. Ils s’oxydent facilement et s’agglomèrent facilement. Ils requièrent donc des conditions particulières de stockage.

Il existe une nouvelle approche, la politique intégrée publique (PIP), qui vise à améliorer la performance environnementale des produits et des services. Cette démarche implique la gestion du cycle de vie des produits, de la conception à la régulation des déchets. Elle implique un investissement des gouvernements, des scientifiques et des industriels. Elle facilitera l’avancée des recherches sur l’évaluation des dangers des « nanos ».

Pour en savoir plus sur les risques liés aux nanos :

http://www.cirano.qc.ca/pdf/publication/2006RB-02.pdf

http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/511821750834000786123519684814/dp_afsset_nanomateriaux.pdf

http://www-llb.cea.fr/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast_visu.php?id_ast=1106

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