Plaidoyer pour l’intégration des citoyens dans l’exercice de la démocratie
L’intégration des citoyens dans l’exercice de la démocratie peut se justifier de la façon suivante:
«(i) Tous les citoyens soutiennent la science grâce à leurs impôts et ils en subissent les conséquences,
bonnes ou mauvaises.
(ii) Dans une démocratie, ceux qui subissent les conséquences d’une activité et ceux qui en paient
les coûts s’attendent d’habitude à pouvoir participer aux décisions.
(iii) Les leaders scientifiques n’ont pas le monopole sur l’expertise, ni un point de vue éthique privilégié
pour évaluer les conséquences de la science et des politiques scientifiques.
(iv) Les non-scientifiques contribuent déjà à la science et aux politiques scientifiques (par exemple, les
organisations de femmes ont redirigé les programmes de recherche afin de réduire les biais fondés sur le genre).
(v) Les approches élitistes sont l’antithèse du débat public ouvert, vigoureux et créatif sur lequel la
démocratie, l’élaboration de politiques et la science reposent.
(vi) Il y a un danger que le soutien public de la science diminue si les autres perspectives sont exclues.
(vii)Avec la fin de la guerre froide, il est temps que l’élaboration de politiques accueille de nouvelles
voix et des idées rafraîchissantes pour faire face aux besoins sociaux du 21esiècle.»
R.E. Slove.«Better approaches to science policy»,Science,vol.279,no5355, 27 février 1998,p.1 283,cité en français par Éric RACINE,«Éthique de la discussion et génomique des populations»,Éthique publique, Zone ibre,vol.4,no1,2002,p.88.

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