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C’est ce que rapportait le magazine Science cette semaine; les larmes de la femme contiendraient des substances chimiques qui réduiraient la libido de la gente masculine.

En effet, l’équipe des neuroscientifiques Shani Gaelstein et Noam Sobel a mené une étude sur un échantillon de 24 hommes âgés de 23 à 30 ans. L’expérience consistait à leur faire humer le contenu d’une fiole contenant soit les larmes d’une femme ou une solution saline s’apparentant à la composition des larmes humaines. Les participants devaient ensuite donner une note à des images de visages féminins en se basant sur l’attirance sexuelle.

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Pour 17 des 24 participants, les mêmes visages féminins étaient généralement moins attirants après avoir humé les larmes plutôt que la solution saline. Cette constatation farfelue n’a pas pu être justifiée clairement par les chercheurs, déjà que la communauté scientifique n’arrive pas expliquer hors de tout doute la raison pour laquelle l’homme est le seul animal ayant la capacité de verser des larmes « émotionnelles ». Selon toutes vraisemblances, ce phénomène serait dû à un composé chimique inodore non-identifié contenu dans les larmes de la femme.

Les effets de cette fameuse substance chimique, sécrétée seulement lorsqu’il s’agit de larmes associées aux émotions (à l’opposé des larmes que vous verseriez si vous aviez une poussière dans l’oeil), feraient notamment chuter le taux de testostérone ainsi que la pression artérielle de l’homme, deux indicateurs de l’excitation sexuelle. Des images d’IRM (imagerie par résonnance magnétique) auraient aussi permis aux chercheurs de détecter des baisses de l’activité cérébrale dans les zones du cerveau généralement associées à l’excitation sexuelle.

Aussi absurde que cela puisse paraître, l’équipe de Sobel et Gaelstein cherche présentement à utiliser cette découverte dans la lutte au cancer de la prostate. En effet, l’un des traitements actuels consiste à induire une diminution dans le taux de testostérone du patient. Malheureusement, les méthodes habituellement utilisées provoquent des effets secondaires indésirables, ce qui ne serait peut-être pas le cas avec les larmes humaines.

Les chercheurs voudraient maintenant poursuivre leurs travaux avec des larmes d’hommes ou d’enfants afin de voir si la même substance chimique pourrait s’y retrouver. Par contre, tel que l’a précisé le professeur Sobel, il peut être particulièrement difficile de trouver des hommes prêts à pleurer dans un laboratoire!

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