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Quel étudiant n’a jamais passé une partie de la nuit à réviser à la veille d’un test? «Passer une nuit blanche avant un examen n’est pas vraiment une bonne idée!» explique Marilou Viger, étudiante en soins infirmiers au Collège Montmorency qui a dû réaliser avec ses camarades de classe un travail scolaire sur l’importance du sommeil réparateur sur la réussite scolaire.

Les résultats de leur recherche ont été présentés lors d’un kiosque sur la santé et la prévention pendant la Quinzaine des sciences en début novembre.

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Comprendre le cycle du sommeil

Le cycle du sommeil passe par différentes phases en boucle au courant de la nuit. Il y a d’abord le sommeil lent divisé en quatre stades et ensuite le sommeil paradoxal.

«Durant le sommeil lent, nous passons à travers les stades 1 à 4, pour ensuite revenir de 4 à 1, avant de passer au sommeil paradoxal», précise Marilou Viger.

Alors que c’est dans la phase du sommeil paradoxal que l’on rêve, atteignant un niveau d’activité cérébrale semblable à celui rencontré lors de l’éveil, c’est plutôt le stade 4 du sommeil lent qui est le plus important pour la réussite scolaire.

«C’est à cette étape que notre sommeil est le plus réparateur et où l’on procède à l’encrage de nos apprentissages intellectuels», fait valoir la future infirmière, démontrant ainsi qu’il est pratiquement inutile de passer la nuit à étudier, la veille d’un examen.

Un manque d’organisation

«Les jeunes arrivent du secondaire où tout était planifié pour eux. Il n’est pas rare de voir des étudiants penser avoir suffisamment de temps devant eux pour s’apercevoir ensuite en fin de session qu’ils ont soudainement beaucoup de choses à faire en même temps. Conséquemment, ils coupent dans leurs heures de sommeil», a pu observer Francine Beauchesne, enseignante en soins infirmiers au Collège Montmorency depuis 1989.

La plupart des étudiants qui passaient au kiosque ont ainsi avoué dormir 5 à 6 heures par nuit, alors qu’ils devraient plutôt dormir de 7 à 8 heures.

Se débarrasser des mauvaises habitudes

Non seulement les cégépiens ont tendance à dormir des nuits écourtées, mais nombreux sont ceux qui passent du temps devant l’ordinateur, la télévision ou leur téléphone avant d’aller se coucher. «Au niveau physiologique, ces mauvaises habitudes diminuent la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. Exposés à la lumière à ces stimuli, ils ont donc des problèmes lorsqu’il est temps de s’endormir», affirme la professeure.

Pour mieux arriver à dormir, il est important que notre corps soit exposé à la lumière naturelle le jour et à la noirceur la nuit, puisque cela favorise la production de mélatonine. «Même lorsque l’on va à la toilette la nuit, il est préférable de demeurer dans la noirceur afin de perturber le moins possible notre cycle de sommeil», ajoute Marilou Viger.

De plus, il est préférable de passer une heure dans le calme avant d’aller au lit, afin de se détendre. «Durant ce temps, on peut faire de la lecture ou prendre un bain avec de la musique pour relaxer», suggère Francine Beauchesne.

Par Marie-Eve Cloutier - Agence Science Presse

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