thumb-1.jpeg
Des huit espèces de chauves-souris présentes au Québec, soit la petite brune, la grande brune, la nordique, l’argentée, la pipistrelle de l’Est, la rousse, la pygmée et la cendrée, les quatre dernières sont susceptibles d’être menacées ou vulnérables selon le ministère de la Faune du Québec.

Ces petits mammifères volants, dont la taille des espèces d’ici varie de 26 à 42 cm – ce qui n’est rien comparativement à la plus grosse chauve-souris du monde avec ses 1,8 m d’envergure! – sont souvent mal aimés, mais si utiles à l’être humain.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

C’est un peu ce qu’Anaïs Boutin, responsable du programme de conservation et de protection au parc de la Rivière-des-Mille-Îles, a voulu démontrer aux participants de l’activité d’observation et de recensement des chauves-souris qui avait lieu lors de la dernière édition du 24 h de science début mai.

Déboulonner les mythes

Les chauves-souris ont souvent mauvaise réputation à cause de mythes tenaces. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Anaïs Boutin s’est amusée à défaire des croyances populaires. «Les chauves-souris ne volent pas dans les cheveux des gens, à moins que cela ne soit accidentel. Grâce à leur système d’écholocalisation hypersophistiqué, elles arrivent à reproduire une image 3D de leur environnement et ainsi distinguer un fil d’araignée à 10 m de distance. Il est faux aussi de penser que les chauves-souris mordent, sauf exceptionnellement dans les cas de rage. Il est donc encore moins vrai de croire que les chauves-souris sont toutes des vampires. Il n’y a que trois espèces hémophages dans le monde et aucune ne vit au Québec», rassure la conférencière.

Effectivement, les chauves-souris du Québec sont toutes insectivores. La nuit, ces petites bêtes peuvent manger de 500 à 1000 insectes par heure, soit l’équivalent de 3 fois leur poids. «C’est le meilleur des chasse-moustiques qui existe !», s'exclame à la blague Anaïs Boutin.

Survie difficile

Plusieurs raisons expliquent que le déclin des populations de chauves-souris. L’utilisation de pesticides vient réduire leurs réserves alimentaires ; la fermeture des mines et la perte de nichoirs et de dortoirs en milieux naturels limitent leur habitat ; la fréquentation des cavernes par les humains qui les dérange lors de l’hibernation et les maladies, comme le syndrome du museau blanc, une infection fongique, sont toutes autant de causes.

Pour aider les chauves-souris, on pensera donc à limiter son utilisation de pesticides, à laisser en place les arbres creux en plus de leur construire des nichoirs en bois, sans oublier les inventaires acoustiques pour surveiller l’état des populations.

Par Marie-Eve Cloutier – Agence Science-Presse - 1er Mai 2015

Je donne