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Le Canada le sait bien depuis le (long) passage des conservateurs au pouvoir, c'est la politique qui décide des recherches prioritaires et des sujets dignes d'investissement. En est-il de même en vulgarisation scientifique? C'est une des questions que nous poserons à Eve Seguin, professeure au département des sciences politiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

En décembre dernier, à l'occasion de leur 7ème Forum intersectoriel les Fonds de recherche du Québec (FRQ) ont rappelé que leur mandat vise à soutenir la production, mais aussi la diffusion des connaissances. L'organisation de ce forum sur le thème des chercheur-es dans la sphère publique a donc été l'occasion de rappeler l'intérêt des FRQ pour la communication des recherches et découvertes scientifiques vers le grand public, mais également, de déplorer l'exposition médiatique des pseudosciences et des controverses scientifiques. Une surexposition qui se ferait au dépend du consensus scientifique et nuirait ainsi à la culture scientifique des citoyens. Cette position du FRQ est partagée par de nombreux scientifiques et journalistes. Nous pouvons notamment citer l'émission Les années lumières sur Radio Canada qui refuse désormais d'inviter des climato-sceptiques.

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Ce n'est en revanche pas la position de notre invitée de la semaine : Eve Seguin. Professeure de science politique et d'études sociales sur les sciences et les technologies à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), elle est spécialiste du rapport entre politique et sciences et étudie notamment les controverses techno-scientifiques publiques. D'après Eve Seguin, les controverses scientifiques ne sont pas plus présentes ces dernières années qu’auparavant. Elles sont au contraire partie intégrante de l'univers des sciences et contribuent à son expansion. Dans une chronique publiée cette année dans le magazine Découvrir de l'Association francophone pour le savoir (Acfas), elle s'attaque également à la figure de l'expert omniscient et à la transmission d'une culture scientifique incontestable.

Cette semaine nous retrouvons nos chroniqueuses Nadia Lafrenière, Stéphanie Schanck et Élyse Caron-Beaudoin .

Dans sa chronique Environnement et toxicologie, Élyse nous parle du pipeline Énergie-Est et de son potentiel impact sur les cours d'eau, ainsi que des bavures de la compagnie TransCanada. Mais rassurez-vous il y aura certainement une bonne nouvelle...

En fin d'émission, dans leur chronique mathématiques, Stéphanie et Nadia s'intéressent à … la preuve indéchiffrable!

Bonne écoute!

L'oeuf ou la poule ?, l'émission scientifique de Choq.ca, est diffusée tous les lundis à 20h sur la radio web de l'Université du Québec à Montréal. Toutes nos émissions sont ensuite disponibles en baladodiffusion sur la page de l'émission sur le site de Choq.ca

Vous pouvez retrouver les chroniques de l'émission sur notre chaîne Youtube .

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