Dans leur quête de reconnaissance par les autorités sportives, certains jeux vidéo compétitifs voudraient être reconnus comme discipline olympique. Crédit photo: Pixabay

Longtemps coincés dans le cliché de la routine pizza - canapé, les athlètes d’esport se préparent désormais physiquement pour rester en forme. De plus en plus structurés et regardés, les joueurs de jeux vidéo compétitifs se disciplinent dans leurs routines. L’objectif : que la sueur des entrainements physiques améliore les performances en ligne. 

- Victor Lhoest

Les esportifs s’inspirent de plus en plus des athlètes traditionnels dans leurs préparations. En intégrant de la préparation physique et mentale à leur entrainement pour les jeux vidéo, les gamers cherchent à développer leurs réflexes et leur mental. L’effort physique permet d’ailleurs une meilleure oxygénation du cerveau. Plus précisément du Cortex préfrontal dorsolatéral, mobilisé dans les situations nouvelles et les changements imprévus.    

Pour la pratique compétitive des jeux vidéo, une les joueurs doivent soigner la prévention des blessures et se maintenir en bonne santé. C’est pour cette raison – plus que pour l’amélioration de leur performance – que les esportifs bougent. L’étude des chercheurs Finlandais Tuomas Kari et Veli-Matti Karhulahti a permis de montrer que les gamers pratiquent une activité physique un peu plus d’une heure par jour en moyenne.  

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La pause sportive dans la journée de ces joueurs permet aussi d’améliorer la qualité du sommeil. Quand le jeu dure toute la journée, la tension et l’excitation viennent perturber la sensation de sommeil. Quand les variations de la température du corps ne sont pas en phase avec les cycles jour-nuits, une activité physique est capable de régler le décalage horaire de l’horloge corporelle.   

Aussi dans le viseur : l’apparence  

L’objectif de ces entrainements physiques n’est pas de bâtir des bodybuilders ou de futurs mannequins. Par contre une apparence soignée est toujours plus vendeuse auprès de marques et des sponsors. Nicolas Besombes, sociologue et vice-président de France Esports affirmait dans le magazine Sofoot que la préparation physique "générale" existe « aussi pour des questions de marketing et de communication. Entre montrer un gamer en surpoids ou un gamer taillé comme un athlète et qui mange végan, ce n’est pas la même image que tu renvoies. » 

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