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Les tests génétiques d’un Américain qualifié de « Blanc » ont révélé que ses ancêtres étaient à 6 % Amérindiens et à 4 % Africains. Il a donc décidé de poursuivre le gouvernement qui lui avait refusé une subvention réservée aux entrepreneurs de « groupes désavantagés ».

Plus largement, Ralph Taylor, un résident de l’État de Washington, sur la côte ouest, se trouve à remettre en question une politique de longue date aux États-Unis sur ce qui définit un « groupe racial ». Ainsi, lit-on sur le site du programme auquel Taylor avait soumis sa demande (Disadvantaged Business Enterprise Program), un « Noir Américain », inclut toute personne « ayant des origines chez n’importe quel des groupes raciaux d’Afrique ». Ce qui serait donc le cas de Ralph Taylor.

Si ce n’est pas la première fois que la détermination de qui peut et ne peut pas avoir accès à de tels programmes, fait l’objet d’un litige, ce serait, selon The Atlanticla première fois que quelqu’un met sur la table un test l’ADN, à titre de « preuve objective » — au contraire de la détermination traditionnelle sur la base de l’apparence physique ou de la pigmentation de la peau.

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Si la poursuite se rend devant les tribunaux, elle posera d’épineuses questions sur la légitimité d’établir un « seuil » à partir d’un pourcentage. Mais même avant d’en arriver là, d’autres questions se poseront, sur la fiabilité de ces tests d’ADN, comme ceux des compagnies AncestryDNA et 23andMe : comparer 700 000 marqueurs d’ADN, est-ce suffisant ? Une base de données de milliers de personnes à travers le monde, est-ce assez pour avoir une vue d'ensemble des variations génétiques de l'espèce humaine ? Et sinon, qu’est-ce qui serait jugé adéquat devant un tribunal ?

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