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Une « déclaration d’impact environnemental » demandée par l’administration Trump pour justifier l’annulation de normes plus sévères sur la consommation d’essence des automobiles, conclut que la température moyenne de la planète pourrait augmenter de quatre degrés Celsius d’ici 2100, si les nations du monde continuent d’en faire aussi peu pour réduire leurs émissions.

Révélé jeudi par le Washington Post, le constat a suscité l’étonnement, tant la Maison-Blanche semblait avoir mis le couvercle sur la marmite des scientifiques capables, au sein de l’appareil gouvernemental, de parler de changements climatiques.

Le magazine spécialisé E&E News (Environment and Energy) avait eu vent du même texte en août.

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Le constat ne fait l’objet que d’un paragraphe et un tableau au sein de ce document de 500 pages publié discrètement en juillet. Mais tout un chapitre est consacré aux changements climatiques, citant notamment le fait que, si la tendance se maintient, le taux de gaz à effet de serre pourrait dépasser les 750 parties par million en 2100, contre 400 aujourd’hui et moins de 300 pendant toute l’ère pré-industrielle.

Un constat qui, dans les médias, a été analysé de deux façons : soit il s’agit d’une conclusion purement scientifique et donc en contradiction avec les gens qui, à Washington, nient le risque d’un réchauffement climatique, soit il s’agit d’un constat politique de laisser-aller pour justifier l’idée que si les autres pays n’en font pas assez pour lutter contre les gaz à effet de serre, les États-Unis n’ont pas à fournir d’effort non plus.

L’allusion aux normes sur l’essence renvoie aux règles édictées en 2012 sous Obama, en accord avec l’industrie américaine : les automobiles et les camions légers construits après 2020 devront être moins énergivores, et encore moins après 2025. Le gouvernement Trump a affiché son intention d’éliminer ces normes, sous le prétexte qu’elles nuiront à l’industrie automobile.

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