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Il y a ceux qui utilisent l’expression « fake news » à toutes les sauces, pour discréditer les critiques qu’ils ne veulent pas entendre. Et il y a ceux qui en ont tellement assez de cette expression qu’ils viennent d’imposer qu’on la bannisse.

Le gouvernement britannique n’utilisera plus « fake news » dans ses communications officielles ou ses politiques, lui préférant plutôt les mots désinformation (disinformation) ou mauvaise information (misinformation). Fake news, lit-on dans une recommandation d’un comité de la Chambre des communes, « est un terme pauvrement défini et trompeur, qui amalgame une variété de faussetés allant de l’erreur de bonne foi à l’ingérence étrangère dans le processus démocratique ». La recommandation du Comité, qui avait même tenu des audiences publiques outre-Atlantique, à Washington, en février dernier, a été officiellement adoptée mardi.

Si l’adoption réjouit ceux et celles qui allèguent que le terme est mal choisi et qu’il prête à confusion, elle déçoit tout de même ceux qui auraient aimé que certaines des autres recommandations soient adoptées cet été, comme celle d’imposer une nouvelle taxe à Facebook et à Twitter, qui aurait servi à financer des programmes scolaires. Le comité, créé au début de 2017, s’est heurté en cours de route aux révélations sur l’ingérence des « bots » russes — grands diffuseurs de désinformation — dans les élections américaines, au vol des données de Facebook par Cambridge Analytica — pour influencer les élections, autre lien avec la désinformation — de sorte que sa cible finale — le vocabulaire — n’est plus tout à fait là où sont désormais braqués les projecteurs.

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