Dans une petite salle perchée dans l’immense labyrinthe de l’École polytechnique de Montréal, un groupe de jeunes filles se penche sur la carcasse sans vie d’un ordinateur portable... et commence à le disséquer.

Armées de minuscules tournevis, elles déboulonnent la bête pour en extraire, l’une après l’autre, la carte réseau, le clavier, puis mettre à nu le disque dur et les circuits intégrés. Avec un plaisir évident, elles découvrent ce qui se cache dans le ventre de cet outil de tous les jours, si familier et pourtant si mystérieux.

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"C’est grave s'il ne remarche plus après?" Pas du tout, la rassurent les responsables de cet atelier, chargées de mettre un nom sur les pièces qui sortent une par une et d’expliquer aux filles le fonctionnement de l’ordinateur.

Pour ces quelque 300 filles d’une douzaine d’années, la participation à la septième édition de Les filles et les sciences : un duo électrisant, qui avait lieu le 18 février, a été riche en découvertes. " Je ne me serais jamais doutée que le premier ingrédient de la marmelade d’orange, c’était du jus de raisin ! " s’exclame Tabatha. Elle et son amie Caroline se remémorent avec enthousiasme leur expérience au stand électricité : " on a fait une chaîne en partant d’une boule et l’électricité est passée entre nous. Mes cheveux se sont même dressés sur ma tête ! "

Montrer que les sciences peuvent être drôles, passionnantes, utiles... La manifestation semble avoir atteint cet objectif. Reste à savoir si une journée à mettre la main à la pâte et à rencontrer des femmes scientifiques suffira, comme l’espèrent les organisatrices, à attirer les filles vers les professions scientifiques, où persiste un fort déséquilibre entre hommes et femmes.

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